9 janvier 2022 – 21mars 2022, cela fait exactement 2 mois et 12jours que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont imposé des sanctions économiques et financières contre le Mali. Pour ne pas subir les affres des sanctions pendant ce mois béni les autorités Maliennes cherchent par tous les voies et moyens pour satisfaire la demande de plus en plus forte. Pour rappel l’une des conséquences de ces sanctions est le ralentissement des activités, entrainant du coup la baisse du pouvoir d’achat. Les autorités ont-elles les reins solides financièrement pour atténuer la souffrance du peuple ? Quelle attitude le peuple doit-il adopter pour surmonter ces obstacles surtout en cette période d’isolement du Mali ?
Il est à rappeler que les 18 mois de la transition accordés aux dirigeants actuels sont arrivés à terme et jusque-là aucun chronogramme n’a été fixé pour l’organisation des élections devant non seulement mettre fin à la souffrance du peuple, par la levée des sanctions, mais aussi la transition. Bien que les Assises nationales de la Refondations, ANR ont proposé une transition de 4 mois à 5 ans soit un mandat présidentiel, la CEDEAO fait fi de cette décision souveraine et demeure sourde et aveugle à toute prolongation aiguisant l’appétit pourvoirie des autorités militaires. Ces deux positions antagoniques provoquent un bras de fer entre les chefs d’Etat de la CEDEAO, de l’UEMOA et les autorités maliennes. Ces derrières font tout pour alléger la souffrance des Maliens. Ainsi, pour pallier le déficit de denrées de première nécessité les autorités se sont tournées vers son voisin la Mauritanie. Désormais, la frontière mauritanienne est nouée pour faciliter l’entrée des produits au Mali. Pour rappel, à cause de l’embargo, cette année, le coton malien a été exporté via la Mauritanie. Tout porte à croire que les autorités travaillent, d’arrachepied pour permettre au peuple malien de ne pas trop sentir les effets de ces sanctions.
La plus grande inquiétude est que malgré la pression exercée par les pouvoirs publics, les opérateurs économiques ne semblent pas être dissuadés pour éviter une flambée des prix des denrées de première nécessité.
En plus de la Mauritanie, les autorités de la transition ont également exploré le corridor Bamako Conakry pour un meilleur approvisionnement du marché en denrées.
En fin, après plus de 2 mois sous embargo, les dirigeants maliens et les chefs d’État de la CEDEAO et de l’UEMOA doivent trouver un terrain d’entente pour la levée des sanctions, sinon les activités sont aux arrêts et le peuple malien souffre.
A ce stade, l’urgence absolue est surtout de continuer à prendre la mesure de la crise qui sévit, et tout mettre en œuvre pour éviter l’effondrement de l’économie.
Il y a un sommet de la CEDEAO, prévu ce mois de mars sur la situation du Mali, espérons que lors de ce sommet, ils trouveront enfin une solution à la crise.