Il a démissionné, hier de son poste de 2è vice-président de l’instance dirigeante du football malien pour protester contre ce qu’il qualifie de «transgression des textes» par l’actuel bureau fédéral.
«À l’assemblée, il y a des choses que je n’ai pas aimées et que je ne peux pas cautionner. Dès la convocation de l’assemblée, j’ai fait part de mes inquiétudes par rapport à certains points inscrits à l’ordre du jour, notamment l’adoption des nouveaux textes. Je me suis opposé à cette décision, mais ils ont fait la modification de l’ordre du jour avec la majorité simple, ce qui viole les textes. L’ordre du jour étant statutaire, pour le modifier, il faut les deux-tiers. Ils ont fait un coup de force», dénonce le président de LC. BA. Pour Dr Sékou Diogo Keïta, c’est tout simplement pour avoir une majorité mécanique que le comité exécutif a fait adopter les statuts types des ligues. «Pour l’adoption des textes, ce sont les deux-tiers, mais on fait passer tous les textes par la majorité simple. Dans le fond, il y a des incompatibilités énormes que les présidents des ligues ont soulevées, mais malgré tout, ils ont adopté les textes».
Son club, LC. BA a soutenu la liste de candidature menée par l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamèye Founè Mahalmadane qui a perdu face à celle de la Femafoot. «Les clubs et les ligues sont venus me voir pour trouver une solution à la commission de recours. S’il y a aujourd’hui quelqu’un dont le profil est bien indiqué pour la commission recours, c’est Hamèye Founè Mahalmadane. Il est impartial. Il a été parrainé par 5 clubs et 5 ligues, LC. BA n’a fait que transmettre le dossier. Aujourd’hui, même les clubs de troisième division ont attaqué les décisions de la commission recours au TAS. Cela veut dire que quelque part, les gens sont frustrés», a martelé le premier responsable des Tigres. «Notre objectif était de donner un nouveau souffle, un nouvel élan au football malien. On voulait éviter que les commissions soient inféodées au bureau fédéral.
La commission recours est la dernière voie de recours au Mali. Elle doit être totalement indépendante. C’était mon combat en tant que membre du comité exécutif». Le désormais ancien vice-président du comité exécutif de la Femafoot annonce qu’il va user de toutes les voies de recours pour faire annuler l’élection des commissions. «Il y a eu des irrégularités notamment le vote de la Ligue de Mopti dont le mandat est terminé depuis le 30 novembre 2021, mais ses représentants ont voté.
Cette violation des textes peut suffire pour obtenir l’annulation du vote et de l’assemblée», estime Dr Sékou Diogo Keïta qui annonce qu’il va demander l’arbitrage des instances internationales, notamment la Confédération africaine de football (CAF) et le Fédération internationale de football (FIFA). Mais avant de saisir ces instances, le président de LC. BA va d’abord attaquer l’élection des commissions à la commission d’appel des élections de la Femafoot. S’il n’obtient pas gain de cause, Dr Sékou Diogo Keïta se dit prêt à porter le dossier devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), l’instance suprême du sport mondial.
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