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Massacre d’Ogossago : Le silence de la justice et la CVJR
Publié le samedi 26 mars 2022  |  Mali Tribune
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© Autre presse par DR
Le Gouverneur de la Région de Mopti et la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA en visite de soutien dans le village de Peh
Suite à une attaque perpétrée, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019 contre le village de Peh, dans la région de Mopti, le 18 novembre dernier, le Gouverneur de la Région, Abdoulaye Cissé et Fatou Dieng Thiam, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA, y ont effectué une visite.
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« 23 mars 2019-23 mars 2022, 3 ans déjà jour pour jour, à Ogossogo des enfants, femmes enceintes, vieilles personnes et jeunes se réveillent sous des coups de feu, de machette et d’incendie. Plus de 180 morts, bilan officiel. Encore, 3 ans de justice et pas d’accompagnement », cri de cœur du président du Collectif des associations de la jeunesse peulh du Mali, Hamadoune Dicko.

Mercredi dernier, le collectif des associations de la jeunesse peulh du Mali a organisé un point de presse pour dénoncer le silence de l’Etat malien sur le massacre du village de Ogossago connu sous le nom de ‘’Ogossago peulh’’. Le bilan résonne encore dans les mémoires et plusieurs accusations ont été formulées contre la milice d’autodéfense ‘’Dana Ambassago’’ dissoute le lendemain par le Président déchu IBK.

Après être revenu sur le bilan du drame, le président du collectif des associations de la jeunesse peulh a souligné qu’il n’y a eu aucune justice sur l’affaire. A l’en croire, le juge d’instruction chargé du dossier n’a jamais été mis dans les conditions sécuritaires nécessaires pour lui permettre d’aller sur les lieux de l’attaque et de mener à bon port ses enquêtes. La brigade non plus, a-t-il dit. Au moment des faits, il eût quelques arrestations, a dit M. Dicko. Une dizaine de personnes, toutes blessées sur le lieu de l’attaque mais qui ont tous fini par être libérées, regrette le président. Avec comme prétexte, rappelle-t-il, qu’ils furent blessés dans des accidents routiers.

En plus de la justice, il n’eût aucun suivi, a affirmé Hamadoune Dicko. La Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR), non plus n’a pas encore posé d’acte pour les victimes. « J’ai appris que certaines victimes ont été recensées individuellement mais pas au compte de Tapital Pulaku », a confié Aly Barry, chargé de l’affaire au sein de l’association mère (Tapital Pulaku). Il a ajouté : « quand la CVJR nous a approché, la procédure a été interrompue par le coup d’Etat du 24 mai. Dès lors, plus aucun lien entre Tapital Pulaku et la CVJR sur la question d’Ogossago », précise M. Barry.

A ce jour, selon Dr. Hamadoune Dicko, les habitants d’Ogossago qui sont restés sur place sont dans une prison à ciel ouvert. Ils ne peuvent ni se promener ni aller au marché ou pour autre besoin. Il a demandé à l’Etat de s’impliquer pour résoudre cette situation.

Koureichy Cissé

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