Il n’y aura pas de manque de denrées de première nécessité sur les marchées maliennes durant tout le mois de ramadan. C’est l’assurance donnée par les autorités maliennes, à travers la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC).
Des milliers de Maliens, à cette proche du mois de ramadan, craignent d’une pénurie de produits de première nécessité dans les marchées, surtout qu’en plus de la crise sanitaire mondiale à la base de la cherté de la vie, le Mali est victime d’un embargo économique et financier depuis près de 3 mois. Pourtant, il n’y a rien à craindre. Les autorités, à travers, le DGCC, Boucadary Doumbia, donnent l’assurance de la disponibilité de ces denrées sur les marchés.
Au cours de la 1ère édition du café de presse tenue le vendredi dernier sur le thème : ‘’Le suivi de l’approvisionnement du marché malien’’, le Directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence a été on ne peut plus clair :« Malgré l’embargo et les crises sécuritaire et sanitaire, le Mali est suffisamment et régulièrement ravitaillé ». Cette assurance, M. Boucadary Doumbia l’a donnée à la veille du mois saint de ramadan, un mois qui, d’habitude, est celui d’inquiétude à cause de non seulement l’augmentation des dépenses mais aussi des demandes. La particularité de cette année, c’est qu’en plus de la crise sanitaire qui affecte le monde entier, le Mali est sous embargo économique et financier depuis le 9 janvier dernier. Ce qui rend nombre de Maliens plus sceptiques quant à l’approvisionnement normale des marchés en denrées de première nécessité.
Malgré tout, les autorités en charge de la consommation disent maitriser la situation. Elles ont tenu à rassurer les populations sur la disponibilité de ces denrées malgré les difficultés. Selon le Directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence, il n’y aura pas de rupture de stock pendant le Ramadan. « Tout est sous contrôle », précise-t-il devant les hommes de médias.
D’ailleurs, il a profité de l’occasion pour indiquer que le gouvernement, par sa volonté de faire face aux souffrances des Maliens, a permis de maintenir les prix des denrées de première nécessité relativement bas par rapport à ceux de la sous-région. « Nous avons les meilleurs prix que même ceux-là qui ont voulu nous asphyxier en nous imposant des sanctions injustes et illégales », dit-il. Selon lui, « l’embargo a eu un effet marginal sur le prix des produits de première nécessité au Mali ». Si beaucoup de Maliens pensent que c’est l’embargo qui est à la base de la cherté de la vie, Boucadary Doumbia explique les vraies causes. Selon lui, la pandémie du coronavirus est à la base du bouleversement du marché mondial. Pour le cas, explique-t-il dans un langage franc, le cumul du Covid-19 et l’insécurité a amené la baisse de l’offre sur les marchés ruraux, les coûts de transport intérieur, le ralentissement des activités industrielles (facteurs endogène). Ce n’est pas tout : Il y a aussi l’augmentation de fret et d’assurance, les restrictions de l’offre mondiale, la pression sur la demande des matières premières, la crise de l’offre et la demande (Facteur exogène). « C’est en ayant la capacité de trouver un dénouement à ces problèmes que le Mali a pu contenir l’effet de l’embargo », a précisé Boucadary Doumbia.
Les denrées de première nécessité disponibles
La rencontre du vendredi avec les hommes de médias a été l’occasion pour le Directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence de convaincre même les plus sceptiques au Mali. Il a rassuré, avec insistance, de la disponibilité des denrées de première nécessité. Aussi, a-t-il rappelé les multiples efforts du gouvernement afin d’assurer l’approvisionnement du marché à travers la production nationale et l’importation.
Parlant des efforts sur le plan national, il a été dit que le gouvernement adopte des politiques et stratégies nationales pour accompagner les producteurs pour plus de production. Ce qui voudrait dire que l’État finance la recherche, la formation et la vulgarisation pour booster la production. « Entre l’accessibilité et la production, l’État a opté pour la libéralisation. Alors, il n’a aucune pression sur la fixation des prix », explique le DGCC.
En ce qui concerne les importations, M. Doumbia précise : « L’État s’est désengagé à ce niveau aussi. Pour laisser place aux entreprises de négoce qui analysent tous les frais avant de payer un produit à l’étranger. L’État n’interfère pas dans ce travail ». Mais, précise le DGCC, le rôle de l’État est de jouer le facilitateur, rendre le commerce transfrontalier (importation et exportation) plus rapide, moins cher et plus prévisible, tout en garantissant sa sécurité.
Quant au rôle de la Direction générale du commerce, de la consommation et de la concurrence, c’est la surveillance multilatérale qui se fait d’ailleurs tous les jours, rappelle-t-on. Selon son premier responsable, la Dgcc s’assure de l’accessibilité du produit et du respect des textes dans le domaine. « Une fois disponible, il faut permettre à la population d’avoir le produit. Nous faisons en sorte de garantir la transparence dans la transaction commerciale, en imposant le respect des textes législatifs et règlementaires en matière de commerce, concurrence, pratique commerciale frauduleuse, protection des consommateurs », laisse entendre Boucadary Doumbia.
Il faut également rappeler que la DGCC fait le suivi du marché aussi. « Une disposition a été mise en place par la Dgcc qui passe forcément par la collecte et l’analyse des données sur les stocks et les prix, le suivi de l’effectivité des prix plafonnés qui ressort de la responsabilité de la brigade de surveillance entre autres », précise le premier responsable.
Après ces assurances des autorités, les Maliens ne devraient plus s’inquiéter de la disponibilité des denrées de première nécessité.