La baisse du niveau de vie frappe désormais non seulement les classes populaires. Et l’évolution négative du pouvoir d’achat est considérée comme l’aîné des soucis.
Moins de viande ou de poisson, jus et fruits sont absents des tables Une forte inflation contraint de nombreux Maliens à d’amers calculs à l’approche du Ramadan. La hausse des prix à la consommation atteint 5% en une année. Pour les produits alimentaires, l’envolée est encore plus marquée. « Tout augmente, sauf les salaires”, assène Malick Thiam, père de famille, choqué que le sac de 50 Kg de riz coûte désormais 18.500 F CFA et 22 000 CFA. “Il y a des produits que j’achetais et que je n’achète plus”, en pointant le doigt sur une pyramide de jus venus d’ailleurs. “L’année dernière, durant le mois de Ramadan, ma table était bien garnie avec la salade, des petits pois, de la viande ou du poisson. Je pouvais même offrir à ma famille un sac de sucre et d’oignon, un bidon de 20 litres d’huile ‘’.
L’huile et le sucre ont atteint leur niveau de prix jamais égalé. Le bidon de 20 litres d’huile se négocie à 25000 F CFA, le lait en poudre s’établit à 63000 F le sac et le sucre blanc s’adjuge 28.000F CFA.
Cette baisse du niveau de vie, constante depuis au moins une décennie, aggravée par les sanctions économiques et financières de la Communauté économiques des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), frappant beaucoup les métiers évoluant dans le bâtiment et travaux publics (BTP), et l’impact négatif de la pandémie à coronavirus.
Comment résoudre le problème. Les principales causes de l’inflation sont d’ordre mondial, du fait de la reprise post-pandémie et des perturbations des chaînes d’approvisionnement. Au Mali, la situation a pris une couche supplémentaire avec les poches de sécheresse et l’insécurité dans les zones de production agricole.