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Coupures intempestives d’électricité : des clients se fâchent…
Publié le mercredi 30 mars 2022  |  Zire infos
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Les coupures intempestives de l’électricité deviennent désormais une mauvaise habitude pour l’Energie du Mali-SA. Chaque année, ce sont les mêmes discours laconiques que la direction tient pour tenter de convaincre les clients sur le faux. Au cours d’un reportage à Bamako, des usagers semblent montés au créneau pour dire « trop c’est trop ».



À quand la fin du calvaire ? C’est la légitime question que les consommateurs se posent à chaque fois qu’il y a coupure d’électricité. A Bamako, ce délestage n’épargne personne, surtout en cette période de forte chaleur. Soudeurs, tailleurs, restaurateurs ou encore simples citoyens consommateurs d’électricité, tout le monde est, par moment, peiné à tour de rôle. Depuis la fin du mois de février, nombreux sont les quartiers de Bamako où les interruptions persistent dans la distribution de l’électricité. Si selon la direction de l’Energie Du Mali-Sa (EDM-Sa), ces problèmes sont liés à des « pannes techniques », il faut tout de même reconnaître que la situation suscite de la colère de certains Bamakois qui sont montés au créneau pour dire « non au délestage ! Trop c’est trop !»

Fassé Coulibaly est un chef d’atelier d’une entreprise de construction métallique appelée Super-Metalique, sise à Moribabougou. Interrogé sur la question, le jeune entrepreneur s’exprime en fureur. « Nous ne pouvons qu’être en colère. Ça ne va pas du tout. Les coupures d’électricité jouent trop sur nos activités. Même hier (vendredi 25 mars), nous avons été victimes d’un fait grave. Nous devrions terminer un chantier, parce que nous avions un délai à respecter. Malgré un retard de trois heures dû aux délestages, nous n’avons pu respecter l’engagement au quatrième jour. Vous voyez à quel point la situation joue négativement sur la clientèle. Personnellement, j’ai horreur de ça », a-t-il témoigné.

Il faut que la situation change
À Niaréla où nous avons effectué un passage dans des ateliers de couture peu après, c’était un silence radio. Les bruits des machines à coudre s’étaient éteints et la colère se lisait sur les visages des travailleurs. Là, on nous informe que ces trois ateliers étaient à trois heures sans électricité et c’était la deuxième coupure de la journée. « On a rien fait depuis le matin. Comment peut-on avoir la concentration dans ces circonstances pareilles de travail ? À peine installé sur la machine et hop c’est la coupure. Cela rend les gens paresseux, parce que les rythmes sont régulièrement cassés. Pourtant, les clients surtout les femmes n’entendent autre chose que tiens ton habit sinon, vous serez traités de tous les noms », nous confie Dramane Doumbia, tailleur.

Le problème est d’autant plus grave que dans certains ménages les gens passent désormais des nuits blanches à cause des délestages. C’est ce que nous explique Mme Maïmouna Traoré : « Est-ce qu’il est encore utile de se prononcer sur cette question de délestage ? », s’interroge-t-elle, avant de cracher ses quatre vérités : « Ce qui est vrai, c’est que les autorités du Mali n’ont jamais fait de leur priorité le souci des populations. Qui est cet officiel qui dort dans la chaleur parce qu’il y a délestage ? Personne ! Alors, comment vont-ils connaître la souffrance de coupure d’électricité s’ils ne l’ont jamais vécue ? Sinon, le seul problème ne peut pas et ne doit pas continuer à perdurer pendant des années, sans solution durable. Il faut que la situation change, surtout pour nous les grosses femmes, nous souffrons vraiment et personnellement, je n’en peux plus. Mais, que pourrais-je faire ? Rien. »

Pendant que les populations continuent de crier leur ras-le-bol, l’EDM continue avec sa médiocrité dans la production et distribution d’électricité. La situation va-t-elle restée ainsi ? L’avenir nous édifiera davantage.

Amadou Kodio

Source : Ziré
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