Dans une déclaration rendue publique, la Synergie 22 des organisations de la société civile (OSC) du Mali annonce avoir suivi la Transition en cours au Mali, ouverte officiellement le 25 septembre 2020, après les coups d’État du 18 août 2020 et du 24 mai 2021. “Après les dix-huit (18) mois écoulés, fixés dans la Charte du 12 septembre 2020, la Synergie 22 réitère son appel à l’attention des autorités de la Transition sur la nécessité de créer les conditions d’un véritable consensus politique pour le respect des engagements pris devant le peuple malien et la communauté internationale. La Synergie 22 rappelle l’écroulement de l’économie malienne compte tenu des sanctions, avec le renchérissement de la vie qui rend difficile l’approvisionnement de la majorité des citoyennes et citoyens, surtout à l’approche du mois de Ramadan. Elle salue la décision de la Cour de justice de l’UEMOA, en date du 24 mars 2022, par rapport au sursis à exécution des sanctions du 9 janvier 2022 édictées contre le Mali”.
S’agissant des libertés d’expression et d’information, la Synergie 22 regrette la décision d’arrêt de la diffusion des médias RFI et France 24 au Mali foulant ainsi au pied les droits des citoyens. La Synergie 22 rappelle que son projet de calendrier réaliste et réalisable avec la tenue de l’élection présidentielle et des législatives en novembre 2022, peut permettre une réelle avancée entre le Mali et la CEDEAO.
Dans la même déclaration, “la Synergie 22 suggère l’organisation des élections de fin de transition avec le Ministère de l’Administration territoriale, la CENI et la Délégation générale aux élections suivant le vœu de la majorité de la classe politique et les retards mis par les autorités de la Transition par rapport à des réformes profondes consensuelles et inclusives”.
Les recommandations de la Synergie 22
La Synergie 22 recommande aux autorités de la Transition un dialogue fécond et soutenu avec les acteurs politiques, un dialogue concret avec la CEDEAO, la publication d’un chronogramme consensuel clair, précis et réaliste pour définir les élections nécessaires de fin de transition, la publication en ligne des résultats des scrutins, par centre et bureau de vote, au fur et à mesure de la proclamation des résultats. “Cela permet, entre autres, d’éviter les conflits et le tripatouillage pendant la remontée et la centralisation des résultats contribuant ainsi à la transparence et à la crédibilité des élections”.