La cloche de la confirmation a sonné la veille à partir de la Commission nationale d’observation de la lune. Et comme à l’accoutumée, l’on a assisté aux courses des derniers préparatifs consacrés aux approvisionnements en denrées nécessaires aux ruptures surtout. C'est logiquement donc que les dernières heures précédant ce samedi 2 avril 2022 ont été marquées à Bamako par des embouteillages dans la circulation, tandis que les étals, les boutiques, les marchés et supermarchés refusaient du monde.
Le sucre, le lait, les fruits, nonobstant le thé sont les plus sollicités dans ces courses rythmés par un vacarme assourdissant aussi bien des transporteurs communs que des usagers individuels de la circulation. Ce vacarme du soir du 1er avril sera relayé au petit matin du lendemain par les mosquées aux muezzins quasi homophones, appelant les fidèles musulmans au top départ du mois béni de ramadan.
C’est parti ainsi pour des efforts à la piété, à la chasteté, à l’abstinence, à la solidarité et à la communion avec Dieu. « Ça ne sera pas facile pour certains par ces temps de forte chaleur, mais nous on est déjà habitué et on va y arriver surtout que c’est une prescription du coran. », a laissé entendre Soumaïla Diakité, un boulanger à son lieu de travail gonflé à bloc pour l’occasion. Souleymane Diawara, un client venu chercher du pain à cette boulangerie, lui, a estimé que les jours des mois de ramadan ont toujours été plus longs que d’ordinaire à ses yeux. « Je suis déjà impatient pour l’observation de l’autre phase de la lune », a-t-il indiqué tout dégoulinant de sueur avec des baguettes de pain chaud en main. Vivement donc l’Aïd-El Fitr le plus tôt possible pour alléger un temps soit peu la peine liée à la perte de poids des pratiquants du carême.