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Société : La jeunesse et ramadan
Publié le dimanche 3 avril 2022  |  Mali Tribune
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© Autre presse par DR
Mise en œuvre du Pajerko à Dioïla
Le Directeur Général de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), M. Yaya DAO, a effectué ce mercredi 1er juillet une mission de terrain à Dioïla (163 km à l’est de Bamako).
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Transgresser les interdits du mois de ramadan est très mal vu par la société. Pour des jeunes bamakois, autant profiter de la vie avant le début du mois sacré.



Dans le calendrier musulman, le mois de ramadan est le plus béni. Il est sacré et constitue un des piliers de l’islam. Un mois de jeûne, de prière, d’adoration de Dieu pour effacer les péchés. Mais, selon des observateurs, des jeunes de Bamako se sentent « séquestrés » et « emprisonnés » durant ce mois. Car pendant le ramadan, certaines réjouissances populaires comme des sorties se font rares : maquis, bar, boîtes de nuit et les chambres de passe sont mises en quarantaine.

Ces interdits, au nom de la religion, font que des jeunes bamakois profitent pleinement des dernières semaines à l’approche du ramadan. Ces temps-ci, chaque soir est considéré comme jour de fête. Les week-ends seuls ne suffisent plus. Les temps semblent désormais comptés, le ramadan étant prévu pour le 3 avril. Certains qui pensent être sevrés de leurs distractions pendant un bon mois, essaient d’anticiper en leur manière l’occasion qui va les éloigner de leurs lieux de distraction.

Depuis quelques semaines, les maquis ne désemplissent plus. Les jeunes qui raffolent d’alcool s’adonnent à cœur joie à leur exercice favori. Les bouteilles et canettes marchent à merveille dans les bars. Chacun veut satisfaire sa soif avant le jour J. Parce que pendant le mois béni de ramadan, jeûner devient une contrainte pour les musulmans. Observer le jeûne toute la journée et passer la nuit dans les bars est un péché.

Le mois de ramadan est le mois le plus béni. C’est pourquoi, il est exigé d’abandonner les mauvaises habitudes durant ce mois, affirme Amadou Doumbia, jeune de la Commune VI. « Pendant les autres mois, tu passes tranquillement pour aller où tu veux et personne ne te dit mot. Mais pendant le mois de ramadan, ça devient un véritable problème et tu seras pointé du doigt », ajoute-t-il.

« Durant le mois de ramadan, les clients se font rares et même les professionnelles du sexe aussi. Surtout la première semaine, mais après les fidèles clients refont surface. Ce sont tous des musulmans », explique un gérant de bar.

Le mois béni de ramadan est un mois très difficile pour la jeunesse bamakoise. Car ce n’est pas facile de laisser certaines mauvaises habitudes d’un coup.



Aboubacar Sidiki Diarra

(stagiaire)





MAMOUTOU KASSOGUE

« Quand on jeûne… »



Musulman pratiquant, Mamoutou Kassogué s’apprête à jeûner durant le ramadan de cette année.


Mamadou Kassogue
Pour Mamoutou Kassogué, le mois sacré qui s’approche à grand pas nécessite le jeûne chez tous les musulmans. Le commerçant de 44 ans se dit prêt à s’acquitter de cette obligation religieuse, qui ne se limite pas à jeûner, rappelle-t-il.

D’après le chef de famille, les exigences de ce mois pour les musulmans sont entre autres, avoir foi en Dieu, avoir le respect de soi et celle des autres. « En jeûnant, on ne doit pas causer du tort à quelqu’un. On doit s’abstenir de déranger son semblable. A savoir que le mois de ramadan est un mois de pénitence qui demande de sacrifice ».

L’habitant de Missabougou a aussi commencé les préparatifs du mois. « J’ai fait une petite économie afin de pouvoir acheter les denrées de première nécessité indispensables telle que le sucre, le riz et le petit mil ».

Mamoutou a pris le soin de nous dévoiler sa routine du ramadan. Pour jeûner, M. Kassogué se lève dès l’aube pour déjeuner. Il dit s’abstenir de dire n’importe quoi jusqu’au petit soir. « A l’heure de la rupture, je fais mes ablutions, ensuite, je romps mon jeûne avec la datte et du liquide chaud ».



Awa Berthé

(stagiaire)



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