Le vendredi 1er avril, au moment de la prière hebdomadaire du vendredi, une querelle a éclaté entre des fidèles d’une même mosquée, divisés en deux clans. Il s’agit de la mosquée FIDAMA, sise à Torokorobougou, en Commune V du District de Bamako. Après cette scène honteuse et inexplicable, le Gouverneur du District de Bamako a décidé de prendre les choses en main en fermant purement et simplement la dite mosquée jusqu’à nouvel ordre. Une décision salutaire
Ce vendredi, les fidèles musulmans ont été stupéfaits de voir des scènes de violences entre habitués d’une mosquée. Cet évènement malheureux, il faut le reconnaître, n’honore nullement les principes hautement symboliques instaurés par le Prophète pour que les musulmans soient frères et sœurs. N’a-t-on pas dit que l’Islam est une religion de paix et de partage. Cette réalité est presque absente dans les mosquées de la capitale, à cause du fait que ces lieux de cultes sont devenus des sources d’enrichissement et de quête de profits. Ce faisant, les dissensions et autres querelles sont monnaie courante d’où des risques d’affrontement. Surtout lorsque le conflit est fondé sur une guerre de légitimation d’imam, où chacun se réclame d’être légitime et avoir tout à fait le droit de diriger la prière. Cette réalité s’explique par le fait que des ONG musulmanes à la solde d’une puissance islamique construisent des moquées et décident à ce que les prières soient dirigées comme elles le souhaitent, sans prendre en compte des réalités et les types de musulmans majoritaires dans les zones où les moquées sont construites. Raison pour laquelle, dans beaucoup de mosquées dans la capitale, l’on remarque que les imams qui dirigent la prière sont souvent du clan minoritaire. Comme cela est le cas au niveau de la Mosquée FIDAMA de Torokorobougou.
Le Gouverneur du District de Bamako assume ses responsabilités.
Si nos mosquées ne servent plus qu’à des scènes de violences ou de menaces et ne sont plus des cadres de communion religieuse des musulmans, le mieux serait de les fermer. Et le Gouverneur du District de Bamako a bien compris cela. C’est pourquoi, il a signé un décret en ce sens, après les scènes de violences survenues au sein de la mosquée FIDAMA de Torokorobougou. D’après cette note publiée le soir de l’évènement, cette fermeture est due à la persistance des actes de violences au sein de la dite mosquée, nonobstant les multiples conciliations des fidèles. Et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Le Gouverneur doit savoir que dans le même quartier, certaines mosquées sont exposées au même risque et on craint des violences en leur sein dans les jours à venir. De ce fait, il doit recenser les mosquées qui sont dans de telles situations pour faire le nécessaire qui s’impose. Le Haut Conseil Islamique, principale organisation islamique où les musulmans sont représentés, doit aussi jouer sa partition pour qu’on assiste plus à des scènes honteuses de ce genre. Bon mois de Ramadan.