Le ministère de la Défense et des Anciens combattants, à travers la Direction de l’information, des relations publiques des armées (Dirpa) a organisé, mercredi dernier, une rencontre avec les cadres de la Région de Gao dans la salle de conférence du gouvernorat. La rencontre était présidée par le gouverneur, le général de brigade Moussa Moriba Traoré, en présence du directeur de la Dirpa, le colonel Souleymane Dembélé, et du conseiller technique au ministère de la Défense, Alassane Maïga. Le gouverneur de Gao a saisi l’occasion pour expliquer le bras de fer qui l’oppose à la force Barkhane à qui il a été demandé de quitter notre pays. Il a succinctement expliqué ne pas admettre que ces forces mènent des actions civilo-miliaires dans notre pays et en particulier dans sa région. Il a expliqué avoir notifié cette position par correspondance à la force Barkhane. Le colonel Souleymane Dembélé a expliqué que la Dirpa est un service central des armées, créée par ordonnance avec mission d’élaborer et de mettre en œuvre la politique de communication et d’assurer les relations publiques des armées. À ce titre, elle est chargée de collecter et de traiter les informations sur les Forces armées. En clair de donner la bonne information sur les FAMa afin d’éviter la désinformation, l’intox et la manipulation. Il a révélé que l’opération «Maliko», conduite par le commandant du théâtre-est, le colonel Famouké Camara, est destinée à contrôler, stabiliser le Centre du pays, neutraliser les groupes criminels et terroristes, mais aussi se redéployer au nord dans l’esprit de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger. Selon lui, la montée en puissance des FAMa se justifie par l’amélioration des conditions de vie des éléments à tous les niveaux, en plus de l’augmentation de 50% des primes, du projet de construction de 4.000 logements pour les FAMas et la dotation de l’Armée en avions de transport des blessés et des troupes et de combat. Le commandement de proximité est aussi un facteur déterminant. Et de dire que c’est grâce à la politique des autorités de la Transition que le moral des troupes est aujourd’hui au beau fixe. Alassane Maïga a apaisé les inquiétudes par rapport au retrait de la force Barkhane, avant de rappeler la montée en puissance de nos Forces de défense avec tous les moyens de guerre. Il a aussi réitéré le soutien du ministre de la Défense et des Anciens combattants aux troupes. Le colonel Famouké Camara dira que la mission des Forces de défense et de sécurité est de protéger les civils, neutraliser les terroristes et assurer la défense de l’intégrité du territoire. Notre mission principale demeure la protection des civils, car les FAMa ont changé d’approche. Tout ce que nous faisons, c’est dans le cadre de la protection et après vient la neutralisation des terroristes. Les statistiques fournies en attestent. Plus de 3.696 civils, y compris 709 enfants, ont bénéficié des actions humanitaires des FAMa et 315 ménages ont été sécurisés à Tessit contre les groupes terroristes. Des missions humanitaires ont été escortées pour l’évacuation des civils. Il faut aussi dire que 415 recrues ont regagné le rang des forces régulières au cours de la 1ère phase du recrutement spécial et la deuxième vague est en cours. Il a aussi parlé des actions menées par les FAMa, notamment 33 opérations planifiées et une vingtaine d’attaques qui ont permis la récupération des PKM, de motos, d’un véhicule, des minutions et la neutralisation de plusieurs terroristes et l’interpellation de 123 suspects. Il y a eu aussi 85 bœufs récupérés et remis aux populations d’Ansongo. La rencontre a été couplée avec une conférence de presse animée par le directeur de la Dirpa, le colonel, Souleymane Dembélé et le commandant du théâtre-est de l’opération «Maliko».