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Sortie la de crise sécuritaire et institutionnelle: Pourquoi pas une médiation malienne!
Publié le mercredi 27 juin 2012   |  L'Indépendant


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (Assis 3-G), chef d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) membres se trouve le long avec un médiateur nommé par la CEDEAO ouest-africaine bloc, Blaise Compaoré (Assis 4-G), touareg rebelle Ibrahim Ag délégués Mohamed Asseley (assis-L) et Hassane Ag Mehdy (Assis 2-G) au cours d`une réunion à Ouagadougou


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Les événements des 21 et 22 mars 2012 qui ont contribué à la chute du président démocratiquement élus Amadou Toumani Touré et l’occupation des régions du nord par des groupes armés ont amené la Communauté des Etats de l’Afrique de l’ouest et la communauté internationale à s’impliquer dans la résolution de la crise malienne. Pour ce faire, le président du Faso Blaise Compaoré a été désigné comme médiateur. Près de quatre mois après, des voix commencent à se lever dans la société civile comme dans les milieux politiques pour mettre en cause cette médiation. Beaucoup demandent à ce que les Maliens eux s’approprient leur problème pour ne pas être mis devant le fait accompli en signant un accord de partition du pays.

C’est le cas du président du rassemblement pour le Mali, l’honorable Ibrahima Boubacar Keïta, qui a affirmé à l’issue d’un atelier d’échanges et de réflexion initié par le regroupement IBK-Mali 2012 que la voie pour sortir du chaos multidimensionnel actuel est étroite : la solution avant tout réside en nous-mêmes. Selon l’ancien premier ministre, « nous devons aller au fond de nous mêmes pour trouver les clés de la renaissance. Il nous faut mener une introspection rigoureuse de nos propres personnes. Chacun doit regarder en soi-même, au plus profond de son âme afin de déterminer les raisons qui nous ont conduits à la situation actuelle« .

A la maison de la presse, on compte organiser un forum du 29 au 1er juillet pour inviter tous les acteurs à se mettre autour d’une table afin de trouver les voies et moyens de sortir de cette crise. Son président Makan Koné a dit devant ses confrères le vendredi 22 juin que le problème est avant tout malien et que c’est seulement aux Maliens de chercher une solution. Mais quant au FDR et l’ADPS, ils ont déclaré au cours de leur rencontre le week-end dernier qu’après deux mois le gouvernement de Cheick Modibo Diarra ne dispose d’aucune feuille de route et n’a posé aucun acte tendant à récupérer le nord et à soulager les souffrances des populations.

C’est pourquoi les deux regroupements proposent au chef du gouvernement la création d’un conseil de la République, l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien et la mise en place d’un gouvernement inclusif. Quant à la présidente de l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise, Fatoumata Siré Diakité, elle a abordé le malaise qui entoure aujourd’hui la médiation de Blaise Compaoré. D’où son appel à tous les Maliens de se mobiliser en posant des actes pour éviter d’être mis devant le fait accompli de la partition du pays. Comme cela fut le cas avec les différents accords de sortie de crise signés entre la médiation et le président du CNRDRE. Ces accords, même s’ils ont permis un semblant de retour à la vie constitutionnelle, ont plongé le pays dans les ténèbres en rendant difficile tout dialogue entre les acteurs de la vie politique. L’ancienne diplomate ne veut plus d’un accord signé avec un groupe qui opère dans le nord du pays sans une consultation de la majorité, notamment le COREN, un collectif représentatif des régions nord, les acteurs de la vie politique et de la société civile.

Ces différentes interventions sont des témoignages qui montrent les incohérences du président du Faso dans la résolution de la crise au Mali. Il reste maintenant à convaincre les éternels agitateurs et ceux qui reçoivent leurs ordres de Kati à se ressaisir et à s’ajouter à ces initiatives qui priment sur une concertation nationale pour la sortie de crise qui n’a trop duré. Il y va de l’intérêt de tous les Maliens.

Moussa SIDIBE

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