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UEMOA-CEDEAO :Face à des sanctions injustes, le Mali réclame justice
Publié le jeudi 7 avril 2022  |  L’Essor
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© aBamako.com par Androuicha
Lecture de communiqué conjoint Mali-Qatar
Bamako, le 21 décembre 2017 au Pavillon présidentiel de l`Aéroport International Modibo Keita Bamako-Sénou. Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale S E. Abdoulaye DIOP a lu le communiqué conjoint Mali-Qatar ayant sanctionné la visite de travail effectuée par l`Emir du Qatar au Mali.
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Le gouvernement du Mali a appelé au respect de la décision de la Cour de justice de l'Uemoa ordonnant la levée des sanctions économiques de l'organisation sous-regionale contre le Mali.



 En effet, par  Ordonnance N°06/2022/CJ du 24 mars 2022,  la Cour de justice de l'organisation communautaire a ordonné le sursis à exécution des sanctions prononcées par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Uemoa contre le Mali, rappelle le 6 avril un communiqué du gouvernement. 

Dans le même document, le gouvernement constate « avec regret, qu'en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la Cour, la Commission et la Conférence n'ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d'application immédiate».
« Ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) », déplore le gouvernement. 
 Il souligne que la Cedeao s'est appuyée sur des outils de l'Uemoa pour imposer ces sanctions économiques contre le Mali, « ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution ».

 
«  À partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedao devrait suspendre l’exécution des sanctions prononcées », fait observer le gouvernement, avant de dénoncer une « attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’État de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».  

Le gouvernement fait remarquer « l’impact humain et social considérable des sanctions sur les populations du Mali mais également sur celles des pays de la sous-région, et en raison de la décision de la juridiction communautaire ordonnant le sursis à leur exécution ». Et prend « à témoin la communauté nationale et internationale face au non respect par l’Uemoa de ses propres textes et aux dangers que cela constitue pour la crédibilité et la fiabilité de cette institution ».
Par le même occasion, le gouvernement « appelle la Cedeao, l'Union Africaine et l'organisation des Nations Unies à s'engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».
 
Le communiqué rappelle que les « organisations internationales et régionales sont en effet bâties sur le principe de subsidiarité et la sacro-sainte règle du respect des textes auxquels tous les pays ont librement souscrit. De surcroît, le Mali est sanctionné selon l’Uemoa pour le présumé non respect des textes communautaires sur la gouvernance et la démocratie ».  


Dénonçant une politique de deux poids et deux mesures motivée par un acharnement visant à asphyxier le peuple Malien, Bamako estime que cette posture est influencée par « des agendas et pressions extérieurs à peine voilés pour punir un Peuple pour ses choix politiques et obtenir par ces manœuvres un changement de régime ». Le gouvernement réaffirme « sa détermination à œuvrer pour un retour à l’ordre constitutionnel normal" et " réitère sa disponibilité au dialogue et à la concertation en vue de parvenir à un compromis acceptable avec les organisations sous régionales ». 


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