Le Mali est le principal client des produits sénégalais exportés vers la sous-région. L’année dernière, notre pays a reçu 20,2% du volume des exportations sénégalaises. Depuis l’entrée en vigueur des sanctions économiques et financières de la CEDEAO et de l’UEMOA, le 9 janvier dernier, le trafic routier entre les deux pays a connu un ralentissement préjudiciable aux économies de part et d’autre.
Selon la Direction de la Prévision et des Etudes Economiques (DPEE) du Sénégal, malgré le fait que 56,1% de la valeur des exportations sénégalaises vers le Mali soient exclus de l’embargo (produits pétroliers et énergétiques, pharmaceutiques et alimentaires…), en février dernier, les exportations du pays de la Téranga se sont repliées de 6% (soit -37, 6 milliards de FCFA) par rapport au mois de janvier de cette année. Selon les données du même service, les ventes de ciment, deuxième produit d’exportation vers le Mali, en janvier, sont nulles en février 2022. Cette situation a entrainé une hausse du prix de ce produit au Mali, dont la tonne est cédée actuellement à 130.000 FCFA contre 95.000 FCFA, le prix plafond consensuel intervenu entre l’Etat et les importateurs et producteurs. En effet, malgré les efforts des unités locales et l’apport du ciment venu du Burkina Faso, de plus en plus présent sur le marché malien, celui-ci n’est pas suffisamment approvisionné en ciment, d’où cette hausse du prix de ce produit vital pour le secteur BTP.
S’agissant des produits pétroliers, malgré qu’ils soient exclus de l’embargo, les exportations vers le Mali se sont repliées de 28,9 milliards de FCFA par rapport à Janvier 2022.