Suite à notre article intitulé « Le ministre Sanou sans nous (le peuple) ! » (MALI-HORIZON du mercredi 6 avril 2022), relevant le manque d’informations par rapport à la gestion des fonds de soutien à la transition, le ministère de l’Economie et des finances nous a envoyé un communiqué, qui précise que ce compte s’élève à la date du 11 avril à plus 101 millions de nos francs.
Dans le communiqué, le ministère de l’Economie et des finances rappelle que le gouvernement du Mali a ouvert le compte bancaire numéro ML016 01201 02600 1398152-72 intitulé « Soutien à la Transition » dans les livres de la Banque pour le Développement du Mali (BDM-sa) à la demande des Maliens désireux d’apporter leur contribution financière aux actions du gouvernement de transition.
« A la date du 1er avril 2022, ledit compte affiche un solde de 100 948 283 FCFA et n’a encore fait l’objet d’aucun mouvement débiteur. A la date du 11 avril 2022, le solde est monté à 101 949 283 F CFA.
Par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances informera, chaque lundi, les populations sur la situation du compte, à partir de son site web : www.finances.ml. Le ministère remercie tous les contributeurs pour leur élan de solidarité et leur engagement patriotique pour la réalisation des objectifs de la Transition », lit-on dans le communiqué.
Rappelons que dans notre article, nous nous posions un certain nombre de questions. Quelle est la situation de ce compte en termes de contributions ? Quelle part de cet argent a été retirée ? Pour quelles actions concrètes ? Ces fonds ont-ils contribué à l’acquisition des récents lots d’équipements militaires ? Quels chiffres peuvent être évoqués, devoir de transparence oblige. N’est-ce pas à cela que l’on s’attend pour conclure que le Malikura, appelé de tous les vœux, a véritablement scellé une « rupture » d’avec l’ancien système de gouvernance ?
A cet effet, lorsque nous avions contacté le Responsable communication du ministère, Mahamet Traoré, avait simplement botté en touche : « Je ne suis pas sûr de pouvoir donner les informations dont tu as besoin tout de suite », avait-il indiqué. « Il urge que le ministre argentier du gouvernement de Transition s’explique », avions nous conclu. Ce qui vient donc d’être fait. Comme quoi, la presse doit réclamer la transparence et le devoir d’information (l’obligation de redevabilité) avant qu’on en voit des…traces !