« Cette invalidation est un excès de pouvoir, sinon un abus de pouvoir… Je considère que c’est une violation éhontée des lois de la République », déclarait il y a peu Bandiougou Danté, Président de la Maison de la Presse du Mali dans une interview, à propos de l’affaire Bassidiki Touré, injustement écarté du décret de nomination des membres de la HAC (Haute Autorité de la Communication), bien qu’élu par les associations professionnelles de la presse.
En tant que premier responsable de la presse malienne, il ajoutait en outre que Bassidiki Touré a bel et bien été élu à l’issue d’un vote démocratique, transparent et inclusif. « A notre grande surprise, un décret est sorti sans le nom de Bassidiki Touré. Grande est notre incompréhension, quand on sait que Bassidiki jouit de tous ses droits civiques. Nous restons confiants puisque le mensonge et les abus n’ont de place dans la République… Le décret signé par le Colonel Assimi Goïta est attaqué devant la Cour Suprême afin que Bassidiki Touré soit remis dans ses droits ».
Une affaire bien trop trouble, surtout que ceux qui ont pris cette décision sur eux ne donnent aucune information sur les motifs d’une exclusion fragrante du confrère Bassidiki Touré, et qui a donné à un collectif dénommé « Collectif de Veille et de Défense des Médias » qui organise ce jeudi un grand rassemblement pour défendre le confrère. Au-delà de l’affaire Bassidiki Touré, le collectif se veut une sentinelle contre toutes formes d’abus contre la presse malienne et l’ensemble des professionnels des médias. Non à l’injustice ! Que Bassidiki Touré soit mis dans ses droits, sans quoi la lutte continue !