La salle Balla Moussa Keita du Centre international de conférence de Bamako (CICB) a abrité du lundi 11 au mercredi 13 avril dernier, les travaux de l’atelier national de concertations, d’échanges et de réflexions pour l’élaboration de la stratégie de sécurisation des zones frontalières. L’ouverture des travaux était présidée par le colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, en présence du représentant de la Minusma et plusieurs autres invités de marque.
Pendant les trois jours de cet important atelier financé par le bureau de la Minusma, les participants ont examiné la situation d’ensemble des espaces frontaliers de notre pays en travaillant à l’enrichissement de l’état des lieux de la situation sécuritaire dans les zones frontalières et transfrontalières – et à l’identification d’éléments pertinents de stratégie de sécurisation des zones frontalières.
En effet, depuis des décennies déjà, le Mali, à l’instar de bon nombre de pays de la région du Sahel, se trouve à la croisée des chemins. En plus du franchissement illicite fréquent de ses frontières pour alimenter la criminalité transfrontalière, notre pays subit la pression de nouvelles formes d’insécurité, caractérisées par les actes terroristes, la traite des êtres humains et le radicalisme violent. Telle est la triste réalité de nos espaces frontaliers et transfrontaliers.
Malgré ce constat d’insécurité sur la quasi-totalité du territoire national et particulièrement dans les régions frontalières, selon le ministre colonel Maiga, son département s’investit pour le retour effectif de l’Administration sur l’ensemble du territoire national et la promotion socioéconomique du pays. ”C’est justement dans ce contexte que s’applique la Politique nationale des frontières visant l’érection des zones frontalières en espaces de sécurité, de paix, d’aménagement et de développement durable”, a-t-il déclaré.
En soulignant la transversalité de la question transfrontalière, le ministre Maïga apprécie la présence des représentants de toutes les structures participantes à la rencontre qui, fortes de leurs expertises respectives sur les questions frontalières et de sécurité, sauront relever le défis. Il l’espère, l’élaboration des éléments d’une stratégie pertinente de sécurisation des zones frontalières. Toutefois, le chantier reste vaste, d’où la nécessité de mener des réflexions coordonnées et approfondies sur la gestion des questions de frontière et de sécurité en vue de disposer d’une Stratégie de sécurisation des zones frontalières, dans le cadre du tandem «sécurité et développement». Tel est l’objectif majeur du présent atelier.
“Ces travaux, j’en suis sûr, aboutiront à des résultats nous permettant de construire une Stratégie adaptée et appropriée de sécurisation des zones frontalières, mais aussi de participer à la recherche de solutions à la crise actuelle que traverse la région du Sahel”, a-t-il espéré, avant d’inviter les participants à plus d’engagement et à faire des propositions concrètes pour faire de nos zones frontalières des espaces vivants dont le seul ciment est celui du partage, de la solidarité et du développement. Il a terminé ses propos pour adresser ses sincères remerciements et sa reconnaissance aux Partenaires techniques et financiers pour leurs appuis constants et multiformes à son département et particulièrement à la section RSS-DDR de la MINUSMA pour le financement du présent atelier.