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Mahamadou Kouyaté, président de la fédération malienne de Taqball “Nous voulons que Teqball soit une alternative pour les joueurs….”
Publié le samedi 23 avril 2022  |  Aujourd`hui
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“L’une de nos ambitions est de vulgariser la discipline dans tout le territoire national”

Récemment mis à la tête de la Fédération malienne de teqball suite à la démission du colonel-major Brahima Diabaté, Mahamadou Kouyaté qui est également conseiller municipal à la mairie de la Commune III, nous a accordé une interview exclusive dans laquelle il parle du tegbal, des ambitions de son bureau pour la discipline et des performances que les équipes maliennes ont enregistré lors du Tournoi international de teqball de Paris (Paris World Séries de Tegball 2022).



Aujourd’hui-Mali : Parlez-nous de cette nouvelle discipline sportive qu’est le Teqball ?

Mahamadou Kouyaté : Le Teqball est un sport de ballon pratiqué sur une sorte de table de tennis arquée, combinant ainsi football et tennis de table. La pratique ressemble au tennis-ballon qui lui emprunte les codes du tennis. Il peut être joué par deux joueurs en simple, quatre joueurs en double ou plusieurs joueurs dans un tour. Le ballon peut être touché trois fois avant d’être renvoyé sur le dessus de la moitié de table de l’adversaire. N’importe quelle partie du corps peut être utilisée pour jouer le ballon, à l’exception du bras et de la main. Les pieds, les genoux, la tête et la poitrine sont principalement utilisés. Un point est marqué si l’adversaire laisse tomber le ballon, ne peut pas le renvoyer ou enfreint d’autres règles. Le Teqball est organisé au niveau international par la Fédération international de teqball (FITEQ).

Quelles sont les ambitions de votre bureau pour la discipline ?

Aujourd’hui, nous avons plusieurs ambitions pour la discipline. Dans un premier temps, nous ambitionnons de vulgariser la discipline dans tout le territoire national. Le teqball est une discipline qui a été créée seulement en 2014 par deux jeunes Hongrois et la vulgarisation se fait un plan international. Au Mali, nous avons connu la discipline en 2020 et depuis cette date nous sommes en train de chercher des voies et moyens de vulgariser la discipline. Pour ce faire, nous sommes en train de voir par quels moyens aller au niveau des régions. C’est-à-dire chercher à implanter la discipline dans les différentes régions administratives du pays. Déjà, nous avons été à Koulikoro où nous avons organisé un tournoi de teqball. Également, nous avons des contacts à Kayes et à Sikasso. Ensuite, nous allons essayer de voir dans quelle mesure nous allons intégrer le monde sportif malien dans la discipline.

Pouvez-vous nous parler des stratégiques mises en place par votre bureau pour attirer davantage de jeunes à la pratique du teqball ?

Dans le cadre de la collaboration avec la Fédération internationale de teqball (FITEQ), nous avons reçu, en 2021, vingt une (21) tables de teqball qui permettent de jouer et de pratiquer la discipline. Alors, notre stratégie a été d’aller vers les clubs de football, notamment le Djoliba AC, le Stade Malien de Bamako, l’AS Réal de Bamako, l’AS Police et l’Usfas pour leur offrir des tables afin que leurs jeunes puissent pratiquer la discipline dans leurs clubs respectifs. En plus de ces clubs, nous avons aussi identifié des structures sportives comme le lycée Ben Oumar Sy de Kabala, l’INJS et le Stade Mamadou Konaté où nous avons envoyé des tables de teqball pour que les autres sportifs qui s’entraînent dans ces structures puissent connaître la discipline. Cela peut être aussi une opportunité pour les jeunes d’avoir une certaine orientation pour permettre d’améliorer leur technicité et de pratiquer de façon convenable le teqball. C’est pour vous dire que, notre stratégie, c’est d’aller vers ces clubs pour qu’ils puissent créer en leur sein une section de teqball.

Combien de clubs de teqball avez-vous recensés à ce jour ?

Nous avons recensé cinq (5) clubs. Il s’agit de l’Usfsas qui arrive en tête parce que nous avons déjà organisé deux compétitions que l’Usfas a d’ailleurs remportées.

Ensuite l’AS Police, le Club Diatty N’Diaye, la Team Teq et N’Ganfro. Déjà, ce sont ces (5) clubs créés et qui pratiquent régulièrement le teqball.

Est-ce que votre bureau s’est déjà projeté dans l’organisation d’un championnat national de teqball ?

Nous sommes en train d’œuvrer pour évoluer vers cela parce qu’il est important de vous dire que nous avons pour l’instant la reconnaissance provisoire du département de la Jeunesse et des Sports et du Comité national olympique et sportif du Mali (Cnosm). C’est un début, pour l’instant nous sommes en train d’organiser des tournois qui mettent en compétition les clubs que je viens de citer. Pour le moment, nous ne sommes pas arrivées au stade d’organiser un championnat national, mais des efforts sont en train d’être faits par le bureau fédéral pour multiplier les clubs de teqball, surtout dans les régions, notamment Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou, avant d’envisager d’organiser le championnat.

Les équipes maliennes viennent de participer au Tournoi international de teqball de Paris (Paris World Séries de Tegball 2022). Alors, est-ce que ce fut bénéfique pour le Mali ?

Effectivement, nous avons récemment participé au tournoi international de teqball à Paris (Paris World Séries de Tegball 2022) en France en double dames, double messieurs et en mixte. Au cours du tournoi, nous avons affronté la Bulgarie, le Liban et les États-Unis en double dames. Franchement, notre participation à ce tournoi international a été très bénéfique pour nous. En plus de cela, en une première participation, nous avons enregistré de très bonnes performances. Au classement général, nos équipes ont occupé des places honorables. En double messieurs, nous avons occupé la 41ème place sur 61. Chez les dames, nous avons occupé la 15ème place sur 25 et en double mixte, nous avons occupé la 33ème place sur 50.

Quelles sont les difficultés auxquelles la Fédération malienne de Tegball est confrontée aujourd’hui ?

Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés, c’est d’abord la maîtrise des textes. Lorsque nous avons participé au tournoi international de Paris, nous avons compris que nous étions beaucoup en retard sur les règles de la discipline. Aujourd’hui, nous devons chercher à avoir de la formation afin de maîtriser les règles de la discipline qui sont multiformes. Ces formations vont nous permettre de former les entraîneurs et les arbitres. C’est le défi majeur auquel nous sommes confrontés parce que sans la formation nous allons avoir du mal à faire développer la discipline.

Pour cela, nous déjà pris langue avec la Fédération internationale de teqball (FITEQ) pour avoir la formation pour nos encadreurs. Ensuite, l’autre difficulté que nous avons, c’est la recherche de sponsors. Aujourd’hui, nous n’avons pas de partenaires officiels et pour toute compétition que nous organisons, c’est les membres du Comité directeur, les présidents d’honneur et le Cnosm qui nous viennent en aide. Mais avec l’implication des membres du Comité directeur, nous sommes sûrs que nous allons avoir des partenaires afin de nous appuyer dans le financement des compétitions.

Si vous aviez un message à lancer au monde du Teqball. Lequel serait-il ?

Le message que j’ai à l’endroit du monde de teqball, c’est un message de mobilisation. Nous demandons aux jeunes et au monde sportif de s’intéresser au teqball. Nous sommes une discipline qui se pratique avec une table dans un espace pas grand et l’avantage du teqball est qu’il n’a pas de limite d’âge. Le tegball peut être un appoint pour les joueurs de football afin d’améliorer leur technicité. Aujourd’hui, nous voulons faire en sorte que le teqball soit une alternative pour les joueurs qui n’ont eu la chance de faire une très grande carrière dans le football. Ils peuvent venir au niveau de cette discipline pour la pratiquer et y gagner leur vie.

Réalisé par Mahamadou TRAORE

Source: Aujourd’hui-Mali
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