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Une motion de censure sans la procédure
Publié le mardi 26 avril 2022  |  Le témoin
Présentation
© Autre presse par DR
Présentation du bilan du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga devant le CNT
Bamako, le 20 avril 2022. Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a présente le bilan de ses 9 mois de gestion devant les membres du Conseil national de Transition (CNT).
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Le grand oral du Premier ministre Choguel Maiga aura vécu avec plus de peur que de mal. Et pour cause, le chef du Gouvernement a affronté l’exercice sans coup férir, quoique par logement désaxé par quelques interpellations et allusions gênantes. L’épreuve aurait pu se dérouler autrement si le format de son interpellation n’avait pas été altéré et dévié des intentions initiales que cache mal la formulation biaisée de l’intitulé. «Questions d’actualité sur le Programme d’Action Gouvernementale». Telle est la formule atténuée sans doute pour ne pas appeler la démarche par son nom car il s’agit bel et bien d’une motion de défiance contre le chef du gouvernement. Et pour cause, il est difficile de designer autrement l’évaluation à l’hémicycle d’une politique pour la mise en œuvre de laquelle les législateurs avaient précédemment accordé leur onction à la même place. Et, la soumettre à nouveau à leur censure implique forcément une remise en cause de leur confiance. Il ne manquait en définitive que la procédure, suivie d’expression de suffrages, pour que la motion de censure soit accomplie.

L’URD sur les traces de l’US-RDA


Salikou Sanogo
Le Parti de Feu Soumaïla Cissé enfonce chaque jour un doigt de plus dans l’engrenage. Le dernier épisode en date remonte au milieu de la semaine dernière avec la mise en scène de la victoire d’un camp sur l’autre. Il s’agit de la tendance du duo Salikou Sanogo – Demba Traoré, qui se délecte depuis la semaine dernière de l’exploit de leur recours en défense d’exécution d’un jugement favorable au camp adverse au Tribunal de la Commune V. Ledit jugement, objet d’un appel sur le fond, porte comme on s’en doute sur le leadership de l’URD plongé dans l’incertitude depuis le refus du vice-président de soumettre à concurrence le poste de président qu’a rendu vacant le brusque décès de Soumaila Cissé. Le bras-de-fer judiciaire y consécutif s’est enlisé et tend à se transformer en saga suite au déploiement du mécanisme d’assises extraordinaires par la tendance majoritaire. Les principaux animateurs de laquelle tendance – dont le président nouvellement installé, Gouagnon Coulibaly -, ont écopé finalement d’une inculpation pour faux et usage de faux en échappant de justesse à une vicieuse détention préventive. L’histoire de l’URD post-Soumaila entre ainsi dans un cycle qui rappelle la saga judiciaire ayant eu raison du vieux Parti de l’indépendance, US-RDA, progressivement décimé et réduit à la dimension de formation lilliputienne par des litiges à rebondissements.
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