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Détérioration environnementale au Mali : La girafe, une espèce animale en voie de disparition
Publié le mercredi 27 avril 2022  |  Le Républicain
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Animal emblématique de l’Afrique avec sa haute taille qui en fait l’animal terrestre le plus grand du monde, la girage est apparue au Mali pour la dernière fois il ya plus de dix ans, précisement dans le cercle d’Ansongo. Face à cet élan de disparition, nous avons joint un agent des eaux et forêts, ce lundi 25 avril 2022, à la Direction Nationale des Eaux et Forêts (DNEF) pour nous renseigner davantage sur les causes de la perte de cet animal à grands pas



Pourtant moins connue, la girafe est menacée dans son milieu naturel. Autrefois, les girafes étaient présentes dans plusieurs zones du Mali. On en comptait pas moins d’une centaine dans les années 1980, selon Nampa SANOGO, ex-directeur de la DNEF. Aujourd’hui, elles ont disparu dans toutes ces zones.

Aux dires de l’agent Aly Poudiougo, l’extinction de la girafe est due à l’essor de la chasse au trophée et plus récemment le recul de son habitat en raison de la croissance démographique, le braconnage et le réchauffement climatique. Cependant, l’espèce est à présent protégée dans pratiquement tous les pays qu’elle occupe encore. Alors que les menaces se sont accentuées des dernières années, les mesures de conservation restent encore insuffisantes. C’est une relative surprise que l’espèce ait rejoint la grande famille des espèces en voie de disparition.

En plus de la conservation des milieux naturels en pâturages pour le bétail, la girafe est aussi confrontée à l’étalement de populations humaines sur son territoire couplé à la multiplication des infrastructures telles que les routes et les lignes électriques. La fragmentation des terres et la répartition de l’espèce en petits groupes isolés les uns des autres compliquent également la reproduction. Ce qui pose un problème de reproduction et de renouvellement des générations de girages dans les années à venir.

Aujourd’hui encore, la girafe ne bénéficie pas du même niveau de protection d’un pays à un autre. En Somalie, en Ethiopie, en Namibie ou en Afrique du Sud par exemple, sa chasse reste autorisée tout comme au Swaziland où l’espèce est très rare.

Le braconnage n’en reste pas moins pratiqué même dans les milieux où la chasse à la girafe est interdite, que ce soit pour le commerce de viande de brousse ou de la peau, des cornes, des os et de la queue du mammifère, utilisés de diverses manières dans la médecine traditionnelle.

Bien qu’adaptée aux grandes chaleurs, la girafe est désormais confrontée à des sécheresses plus fréquentes du fait de la hausse des températures. Des sécheresses qui entraînent avec elles la rareté de la nourriture disponible et des points d’eaux. A la différence d’autres espèces africaines emblématiques telles que le lion, l’éléphant, la girafe reste encore relativement méconnue. Faute de données suffisantes, la réalité de son déclin conserve toujours de nombreuses zones d’ombres qui compliquent la mise en place d’éventuelles mesures de protection. « Mais cette année, il ya trois girafes qui sont arrivées dans la commune de Anderboukane, cercle de Ménaka en provenance du Niger. Parmi ces trois (3), deux (2) ont été abattues par les terroristes », a conclu le capitaine Aly Poudiougo, agent des eaux et forêts.

Soumaila Sagara, stagiaire

Source: Le Républicain
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