Prochain cap : 2 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux pour cette jeune comédienne malienne qui, décidément, ne laisse personne indifférent !
Alima Togola se fait davantage connaître grâce aux réseaux sociaux avec ses sketches sur le quotidien au Mali. Intégrant l’Institut national des arts de Bamako (Ina), puis le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasséké Kouyaté, elle obtient sa licence en 2017. Elle compte aujourd’hui un million d’abonnés sur Facebook et n’entend pas s’arrêter en si bon chemin.
Née le 9 mai 1994 à Kati, Alima Dioba Togola est une artiste comédienne, influenceuse, web humoriste et actrice malienne. Comme elle aime à le dire, elle est partie de Kati Senbleni à Bamako Star.
Tout a commencé le 22 février 2017 grâce à Prosper Danioko dit Diarabi, son ami. Les gens ont commencé à le suivre, à l’aimer, à commenter et à partager ses petites vidéos. Petit à petit, c’est devenu une communauté virtuelle. Entre insultes, appréciations, dénigrements et encouragements, Alima a néanmoins décidé de continuer et voilà qu’elle célèbre son million d’abonnés.
En 2013, Alima Togola, encore élève à l’Ina de Bamako, interprète le rôle de Juliette dans la “Tragédie Roméo et Juliette” de Shakespeare, revisitée et mise en scène par Amandine Sagnès, installée au Mali depuis 2011. En 2016, elle est en scène dans la pièce “Les Marguerites ne poussent pas au désert” de Birama Konaré, adaptée par Michel Beretti.
La même année, Alima Togola joue dans “4928 ou le Voyage en Suisse” de Rosette W. La pièce se joue en Suisse et raconte l’histoire tragique de Rosette Wolczak, une adolescente juive de 15 ans, réfugiée en Suisse puis refoulée. Elle est capturée et déportée à Auschwitz où elle est gazée dès son arrivée.
En 2018, elle est en scène “Djon bê sini don”, une pièce écrite et mise en scène par Michel Beretti. Le spectacle un “seul en scène” entre humour et monologue, est présenté le vendredi 20 avril 2018 à l’espace culturel Blonba de Bamako.
En décembre 2019, Alima Togola et la comédienne Oumou Diarra présentent le spectacle “Kounou ni Bi”, au Ciné Magic ex-Babemba. Le spectacle est également l’un des spectacles inauguraux de la reprise post-Covid de l’espace culturel Blonba, le 29 août 2020.
Evoquant son million d’abonnés, Alima Togola remercie son ami Prosper Danioko, grâce à qui cela a été possible, car il est à la base de la création de sa page Facebook.
Les chevilles intactes
“J’ai l’habitude de poster de petites vidéos qui parlent du quotidien du Malien ; à savoir : les relations entre époux/épouses, belles-mères/belles-filles, hommes/femmes, mères/enfants, etc. Ces vidéos ont généralement des milliers de vues, de likes et de partages parce qu’il y a des gens qui adhèrent à cette manière de faire et sont d’accord avec moi. Au fil du temps, je ne me suis pas découragée ni fatiguée, j’ai continué et aujourd’hui je me retrouve avec 1 million d’abonnés parce qu’il y a aussi ceux qui te suivent, mais qui ne sont pas forcément abonnés”, explique-t-elle.
A propos des sentiments qui l’animent, Alima déclare : “Je suis très contente parce que ça prouve que ce que je fais est important et a de l’influence. Je suis très ravie d’être en contact avec 1 million de personnes, mais cela ne signifie pas forcément que je suis appréciée par tout ce monde. Il y a ceux qui me suivent sans dire un mot. Il y a ceux qui m’apprécient, ceux qui me détestent et même ceux qui attendent que je perde ma page. Un million d’abonnés ne veut pas dire qu’ils sont tous là pour mon bien. Je suis contente, mais avec des réserves”.
Libre et ambitieuse, Alima se convainc toujours que personne ne lui dicterait ce qu’elle doit faire, mais aujourd’hui, à l’entendre, les gens ont leur mot à dire à leur Alima Nationale. Au sein de la “Gawa Gang”, elles sont vendeuses de condiments, ministres, gardiens, porteurs d’uniforme, agents de santé, femmes au foyer, etc. à s’exprimer librement, sans tabou.
Alima Togola est devenue une source d’inspiration pour certains, un antidépresseur pour d’autres. Des perspectives, la comédienne en a comme beaucoup d’artistes. Il s’agit de projets de création qu’elle connait à la base, mais aussi de faire de petites vidéos, ce qui est très tendance.
Alima Togola demande au public de continuer à s’abonner parce qu’il faut qu’elle atteigne très vite 2 millions, même si elle n’impose à personne de s’abonner à sa page. “On le fait par conviction, parce qu’on aime ce que je fais, mais on ne peut pas forcer la main à quelqu’un. Je vais redoubler d’efforts pour continuer à satisfaire les gens et pour avoir d’autres abonnés”, promet-elle. Concernant les critiques des uns et des autres sur son accoutrement ou sa coiffure, elle martèle : “Je suis libre, majeure et vaccinée. Je ne fais pas pour plaire, mais je me fais plaisir d’abord, ensuite je pense aux autres. Les critiques, du moment qu’ils sont positifs et vont dans le bon sens et le respect, je les prends. Une chose est sûre, je ne peux pas satisfaire tout le monde et je me dis que quand on apprécie quelqu’un c’est avec ses qualités et ses défauts”.
Pour terminer, Alima Togola souhaite que la paix et la stabilité reviennent au Mali, que l’entente règne, qu’on se donne la main, qu’on s’écoute et qu’on se pardonne.