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Pour lever des sanctions contre le Mali : Faure est-il fort pour bien mener la médiation ?
Publié le lundi 9 mai 2022  |  Arc en Ciel
Abdoulaye
© Autre presse par DR
Abdoulaye Diop (ministre malien des Affaires étrangères) reçu en audience à Lomé ce 04 mai par Faure Gnassingbé
Lomé, le 04 mai 2022. Présidence du Togo. Abdoulaye Diop (ministre malien des Affaires étrangères) a été reçu en audience à Lomé par Faure Gnassingbé. M. Diop était à la tête d’une délégation malienne et porteur d’un message du Colonel Assimi Goïta au dirigeant togolais.
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Le Président de la République, Faure Gnassingbé s’est entretenu le mercredi 4 mai 2022 avec Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale. A cette occasion, le chef de la diplomatie malienne a demandé à Faure de mettre tout son poids dans la balance pour une issue de la crise entre la Cédéao et le Mali. Faure est-t-il fort pour réussir cette médiation dite de la dernière chance ?

C’est à bord de l’avion présidentiel du Mali que trois membres du gouvernement de Choguel Maiga : le ministre Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, celui des Transports et enfin le ministre de l’Economie et des Finances, Alhousseiny Sanou ont effectué jeudi dernier le voyage de Lomé, au Togo. Selon les informations véhiculées sur le site de la présidence du Togo, « les autorités maliennes notamment le chef de la diplomatie malienne est porteur d’un message de son Président, Assimi Goïta au chef de l’Etat togolais ».

Il faut dire que ce voyage des émissaires d’Assimi rentre dans le cadre de la recherche de voies et moyens pour une issue heureuse à l’embargo imposée par les chefs d’Etat de la CEDEAO. Qu’on ne se voile pas la face, ces sanctions aujourd’hui ont étouffé l’économie.

Abdoulaye Diop n’a-t-il pas informé son vis-à-vis de la volonté des autorités maliennes d’organiser les élections à l’issue des 24 mois et de rendre le pouvoir au président démocratiquement élu. Pour démontrer leur bonne foi, M. Diop s’est appesanti sur les efforts du gouvernement dans le sens des réformes électorales.

Pour Bamako, Faure pourrait être ce « Messi » capable de mener les deux parties à un accord. D’ailleurs la présidence togolaise semble être optimiste pour l’issue « Le Président de la République s’investit pour la stabilité, la paix et le retour à l’ordre constitutionnel normal au Mali. Dès le début de la crise malienne, le Chef de l’Etat s’est fortement impliqué pour une résolution par le dialogue et la concertation entre les acteurs politiques de ce pays frère confronté également à l’insécurité permanente avec des attaques terroristes tout comme certains pays de la sous-région ». Et d’ajouter que le Président de la République est régulièrement consulté en vue d’une issue heureuse des transitions politiques et d’une synergie d’action dans la lutte contre le terrorisme pour la stabilisation de la sous-région ».

Le président Faure est-il fort à réussir là, où certains semble avoir du mal à concilier les parties ? Si rien n’est moins sûr, il faut dire que la partie ne sera pas facile pour lui étant donné que l’aile dure des chefs d’Etat n’est pas prête à lâcher prise aussi facilement surtout quand on sait que les autorités de la transition malienne à travers le Premier ministre a déjà validé le délai de la transition sans accord préalable avec la CEDEAO. Autrement dit, c’est à Faure de convaincre le président en exercice de la CEDEAO, Nana Akufur, le président en exercice de l’UA, Macky Sall des 24 mois arrêtés par Bamako. Même si Faure est ce chef d’Etat, qui semble avoir de « bons rapports » avec ses pairs des autres pays de la Cédéao, faire avaler les deux ans de transition à un Alassane Dramane Ouattara sera un exercice difficile. Ou alors, va-t-il convaincre ses pairs de prolonger de quelques mois le délai de 12 à 16 mois proposé par la conférence des chefs d’Etat ? Il pourrait « prier » les chefs d’Etat à accepter 20 mois au lieu de 16 mois.

Dans le dossier malien, les chefs d’Etat de la CEDEAO sont divisés en deux tendances. Il y a ceux qui exigent le respect de 12 à 16 mois de transition avec le respect strict des sanctions. Sur cette liste figure entre autres : Alassane Dramane, Nana Akufur, Mahaadou Bouahari, Ambalo Oumarou Sissoko, le président du Niger. L’autre groupe est composé de ces chefs d’Etat qui même respectueux des textes de l’Institution, veulent aller vers un compromis très rapide voir une levée des sanctions. Ces présidents disent être sensibles au cri de cœur de la population malienne et qui souffre énormément. Parmi eux, figure le président sénégalais, Macky sall, président en exercice de l’UA.

C’est à Faure d’avoir les mots qu’il faut pour que les chefs d’Etat comprennent le sens de sa Médiation qui n’est nullement une trahison.

Pour la résolution de cette crise malienne, n’a-t-il pas effectué un voyage discret au Mali, où il a rencontré le colonel Goita. Il s’est ensuite rendu à Dakar pour échanger avec le président en exercice de l’UA, Macky Sall. Récemment, Eyadema Faure vient de séjourner à Abidjan où les échanges avec Alassane Dramane ont porté sur la recherche de solution au cas malien.

Selon plusieurs observateurs, la médiation du président Faure est celle de la dernière chance. C’est tout un peuple qui a les yeux rivés sur lui et les maliens dans leur grande majorité prient pour qu’il réussisse car, la stabilité du Mali en dépend. Ne dit-on pas que ventre creux n’a point d’oreille

Mamadou Sidibé
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