SociétéProcès du « propriétaire coutumier du hameau de Kiran » dans la commune de Didiéni : l’affaire a été renvoyée et les parties invitées à constituer une Commission coutumière
Dans des documents, dont copies sont parvenues à notre rédaction, il est indiqué qu’après avoir analysé les éléments fournis par les concernés dans l’affaire du « propriétaire coutumier de hameau de Kiran dans la commune rurale de Didiéni, opposant à Fah Kané, fils de Dankoroba Kané et Boye Coulibaly, le Chef de village de Barakolobougou », le président de la Justice de paix à compétence étendue de Kolokani a renvoyé l’affaire. Pour cela, le Juge a diligenté les parties à constituer une « Commission coutumière », dirigée par le sous-préfet de l’arrondissement de Didiéni et Sagabala.
« Le président de la Justice de paix à compétence étendue de Kolokani a constaté que les documents n’ont pas de fondements juridiques ni coutumiers et n’engagent que ces auteurs », a précisé Sabakè Coulibaly, le représentant du chef de village de Taou-Tomo (le village mère dont le territoire est très vaste).
A cet effet, il explique que « c’est Dankoroba Kané, le père de Fah Kané qui a demandé à Tougoutian Coulibaly, un habitant de Wolokoro, un champ pour subvenir aux besoins de sa famille ». Ce dernier a à son tour, s’est adressé au chef de village de Wolokoro Bassabougou, Sabakè Coulibaly, pour qu’il puisse donner un champ à Dankoroba Kané. Ensuite, Sabakè à son tour, est allé chez le chef de village de Taou-Tomo, à l’époque, Mamari Coulibaly.
« Ensemble à table, ils ont décidé de donner un champ situé dans la forêt de Kiran à Dankoroba Kané. C’était le champ de Tougoutian qui lui a été octroyé. Cela fait 59 ans que Dankoroba cultive ce champ », a clarifié Sabakè Coulibaly.
Pour lui, durant toutes ces années, il n’y avait pas d’eau et ils se ravitaillaient dans le marigot et les marres à proximité des lieux. A cet effet, il rappelle que le nouveau propriétaire de hameau de Kiran (Dankoroba Kané) a eu à creuser neuf puits sans succès. C’est pourquoi, l’un de ces fils, Yaranga Kané, a formulé une demande de réalisation d’un forage à pompe à World Vision.
Le document affirme qu’après l’accord de l’ONG, ils ont immédiatement commencé les travaux. « Face à ce don, certaines populations issues de Barakolombougou se sont révoltées, en disant que le hameau n’appartient pas à la famille de Kané, d’où la source des différentes querelles », a-t-il relevé.
Les vrais propriétaires du hameau: Sabakè Coulibaly d’ajouter : « Nous qui sommes les propriétaires, avons dit non. C’est après cela qu’ils ont écrit un mensonge sur cette affaire à l’égard de notre maire Dofing Coulibaly et son 3è adjoint Tiodiè ». Il renchérit : « C’est nous (la famille de Fah Kané, fils) qui l’avons installé là-bas tout comme Dankoroba Kané et ils ne peuvent pas le chasser ».
En outre, il dira que « le maire et son 3è adjoint n’ont rien à voir dans cette situation. Ce sont certaines personnes issues de la population de Barakolombougou qui ont menacé World Vision d’arrêter les travaux de la réalisation de forage ». Et de préciser que cela a trouvé qu’il ne reste plus qu’à mettre la tête de la pompe. Il dénonce que « la World Vision a tout arrêté. Nous avons demandé à Yaranga Kané, de chercher tous les moyens nécessaires pour mettre la tête de la pompe et cela a été fait ».
Par ailleurs, il déplore que certains politiciens égarés dans la localité aient saisi cette occasion « pour en faire un combat politique et non pour le bien-être de Barakolobougou ». Il rappelle ainsi que « tout Barakolobougou n’adhère pas ces manœuvres politiques politiciennes ».
Et de conclure : « En connivence avec certains politiciens, ils sont allés saisir la justice avec un document frauduleux, qui n’a aucun fondement. Pire, ils ont fabriqué des faux témoignages collés sur certains chefs du village comme si ces derniers sont consentants avec eux. Il s’est avéré que ces chefs du village ne sont au courant de rien de tout ça ».