Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

International

Afri’actu : La fin de l’embargo?
Publié le lundi 9 mai 2022  |  Le challenger
Mesures
© Autre presse par DR
Mesures de la CEDEAO contre le Mali: "Le peuple malien ne mérite pas ces sanctions" (Cadre d’échange des Partis et Regroupements politiques)
Comment


Ce lundi 9 mai 2022, un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de l’UEMOA devrait en principe se tenir à Abidjan, à en croire certaines sources. Pour, semble-t-il, annoncer la fin ‘’des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le Mali’’ infligées à la fois par l’UEMOA et la CEDEAO.

Mais pour l’heure, comme si ne suffisaient pas les sanctions empêchant notre pays d’accéder à ses fonds communautaires pour honorer ses engagements financiers vis-à-vis des partenaires au développement, voilà que le FMI, la Banque Mondiale et la BAD s’y mêlent pour couper à leur tour le robinet financier au Mali. L’arrêt des nombreux projets de développement alors contraints à mettre la clé sous le paillasson ? Tant pis !

La paupérisation conséquente des populations maliennes. Ils n’en ont cure !

La suspension, depuis le 24 mars 2022, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, des sanctions économiques et financières prises en janvier contre le Mali en raison du retard pris par la Transition dans la mise en œuvre d’un chronogramme pour la tenue des élections générales ? Ils s’en contrebalancent !

C’est plus évident que jamais : la CEDEAO et l’ensemble de la Communauté dite internationale ont cyniquement décidé de punir les populations laborieuses maliennes largement en phase avec les Autorités de la Transition que les élections doivent se tenir dans un pays préalablement stabilisé.

C’est cette injustice flagrante à l’encontre des masses laborieuses maliennes qui a la communauté des Sociétés civiles africaines (de l’Ouest) à monter au créneau pour inviter les Chefs d’Etat de la CEDEAO et de l’UEMOA à renouer un dialogue sincère et constructif avec les Autorités de Bamako. Elle espère que cela favorisera la recherche de compromis sur un chronogramme réaliste. Mais ce dialogue est-il possible?

Nous osons l’espérer ! Car depuis quelque temps, la diplomatie togolaise s’active entre Bamako et Abuja. Le président togolais a déjà effectué un bref séjour à Bamako. En visite de travail, à Abidjan il y a moins d’un mois, il a plaidé pour la fin de l’embargo financier, économique, terrestre et aérien contre Bamako. Son ministre des Affaires étrangères s’est entretenu de nombreuses fois avec son homologue malien.

Le Togo semble officiellement reconnu par les deux parties en crise comme le médiateur, l’espoir est-il alors permis ?

Très certainement, nous nous acheminons vers une sortie de crise et la fin de l’embargo. Tout le laisse croire ! Plusieurs facteurs militent pour cela. Notamment : l’arrêt de la Cour de Justice de l’UEMOA, le manque à gagner financier considérable des pays dont le Mali utilise habituellement les ports (Abidjan et Dakar) et ses effets induits sur l’emploi de nombreuses populations de ces pays mises en chômage technique.

Vivement donc la fin de l’embargo contre le Mali, à l’issue de la rencontre de ce lundi si elle a lieu!

Gaoussou Madani Traoré

Fait divers : Moussa et Maï

Morale de l’histoire : le chef de famille doit toujours se comporter en responsable. Et une mère doit être généreuse envers tous les enfants, à l’instar de la poule couvant les œufs de pintade comme les siens.

Maï est orpheline depuis le bas âge. Sa mère ayant été tuée à la suite d’un accident de la route. Son père, Moussa, a dû prendre une autre épouse afin de l’aider à s’occuper d’elle. Du moins, c’est ce qu’il espérait.

Mais c’est plutôt le contraire que lui faisait voir Fifi, sa marâtre, chaque fois son père avait le dos tourné. En plus des travaux domestiques, y compris ceux au-dessus de ses forces, elle lui faisait subir toutes sortes de maltraitances. Ces corvées et sévices, elle les subissait cependant sans broncher ni souffler mot à son père. Mieux, elle réalisait même l’exploit d’être toujours la première de sa classe.

Maï devenait de plus en plus belle et adorable. Car, en plus de sa beauté éblouissante qui attirait toujours l’attention sur elle, elle était respectueuse et toujours prête à rendre service à son prochain.

Ainsi, un beau jour, au cours d’une promenade avec ses amies, elle fit la connaissance de Lamine, un jeune qui tomba sous son charme. Après trois mois de cour assidue du jeune homme, Maï finit par lui céder. Ce qui devait arriver arriva : elle tomba enceinte.

Quand elle en informa Lamine, ce dernier en était très content. En revanche le pire était à craindre du côté de sa famille. En effet, Fifi une fois mise au courant, commença à exercer une vive pression sur son époux pour qu’il chasse Maï de la maison.

Mais une telle décision n’était point facile à prendre pour Moussa. Il avait promis à sa défunte épouse de bien prendre soin de leur fille quoiqu’il arrive. Or voilà que sa nouvelle lui exige de la flanquer à la porte. Il était en proie à un véritable dilemme : choisir entre sa fille et sa femme. Il chassa donc cette dernière.

La jeune dame était tourmentée : désormais exclue de son univers familial, et probablement de l’école où il n’était plus question d’aller dans son état.

Elle expliqua sa situation à Lamine qui lui offrit de partager son toit en attendant. Il tenta ensuite de faire les fiançailles mais le père de Maï refusa. Au motif que car sa femme, Fifi, n’est pas d’accord avec une telle union.

C’est alors que les masques tombèrent car son hostilité envers la fille de son époux n’était pas due au fait qu’elle n’était pas sa vraie mère. Pas non plus parce qu’elle a commis un acte intolérable. Mais tout simplement parce que Saran, la première fille de Fifi, a toujours été jalouse de Maï dont la beauté faisait d’elle la coqueluche du quartier. Elle était amoureuse de Lamine qui avait jeté son dévolu sur Maï.

Des mois plus tard, elle accoucha d’un garçon. Un bonheur n’arrivant pas toujours seul, Lamine fut recruté dans une agence de communication où il devint l’adjoint du directeur avec un bon salaire. Le couple commença à goûter au bonheur. Pris de remords Moussa le père de Maï entreprit de partir à la recherche de sa fille. En vain. Qu’est-ce qu’elle a bien pu devenir, s’interrogeait-il sans cesse. Le remords petit à petit céda le pas à la mélancolie.

Assis dans son salon un dimanche, en proie au découragement total, Moussa entendit frapper à la porte. Lorsqu’il l’ouvrit, il n’en crut pas ses yeux : se tenaient devant lui Maï Lamine et un enfant. L’histoire ne dit pas si sa femme était là ou non ni qu’elle a été sa réaction.

Ce qui est sûr, c’est que la joie était à la mesure des retrouvailles entre Maï et son père qui égorgea un gros bélier.

Mamadou Daouda Traoré

Commentaires