Dans le cadre de la célébration de la fête du travail (1er mai), l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), la première et la plus grande centrale syndicale au Mali, dirigée par Yacouba Katilé, a animé une conférence de presse, le samedi 30 avril 2022 à la Bourse du Travail (Bamako). Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont dénoncé certaines pratiques au sein de l’administration scolaire. «Au niveau de l’Administration de l’Enseignement, les responsables syndicaux et les militants du SNEC (Syndicat national de l’éducation et de la culture), qui se sont sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue de tous les examens de fin d’année, sont aujourd’hui les cibles des nouveaux DCAP savamment nommés. Leur tort, c’est d’avoir permis la tenue des examens. La plupart des responsables de l’Administration scolaire, notamment les Directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (DCAP) et des Directeurs d’Académie d’Enseignement (D.A.E), qui ont bien travaillé, ont été relevés de leurs postes et remplacés par ceux-là même qui voulaient prendre l’école malienne en otage », dénoncent les responsables de l’UNTM.
Cette conférence de presse était animée par des responsables de l’UNTM comme Issa BENGALY, Abdrahamane Hinfa TOURE, en présence de Moustapha GUITTEYE, des militants et sympathisants de l’UNTM, du secrétaire général de la CSTM (Confédération syndicale des travailleurs du Mali), Hamadoun Amion Guindo, du représentant de la Fondation Friedrich Ebert, M. Christian et d’autres personnalités. L’UNTM a placé l’évènement sous le signe «de la sauvegarde de l’unité nationale et de l’intégrité de notre territoire ». Selon le conférencier, Issa Bengaly, le 1er mai 2022 est fêté dans des conditions extrêmement difficiles. « D’une insécurité permanente de plus d’une décennie, à la pandémie du COVID-19, le tout accentué par un embargo illégitime de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le Mali traverse une situation socio-économique et de développement critique. C’est pourquoi l’UNTM, en toute responsabilité, est en train d’honorer la trêve demandée par le gouvernement même si rien n’est signé dans ce sens. Mais si cette trêve devrait être préjudiciable aux acquis antérieurs des travailleurs, l’UNTM ne s’y reconnaîtrait pas. C’est vous dire que l’UNTM tient à l’extinction totale du protocole du 05 février 2021 », révèle le conférencier Issa Bengaly.
Il a fait savoir que des efforts ont été consentis par le gouvernement, mais la situation des travailleurs compressés et des partants volontaires reste très préoccupante. Tous les délais prévus pour le règlement de leurs droits, dit-il, n’ont jamais été honorés.
Au-delà de ces préoccupations relatives au protocole du 05 février 2021, ajoute-t-il, de nouvelles appétences visant à nuire à l’UNTM sont à circonscrire. « Les agressions administratives dont elle a fait l’objet ne la feront pas reculer.
En effet, comment comprendre qu’au niveau de l’Administration de l’Enseignement, les responsables syndicaux et les militants du SNEC qui se sont sacrifiés pour sauver l’année scolaire 2021 à travers la tenue de tous les examens de fin d’année, soient aujourd’hui les cibles des nouveaux DCAP savamment nommés ; leur tort, c’est d’avoir permis la tenue des examens.
Aussi, la plupart des responsables de l’Administration scolaire, notamment les Directeurs des Centres d’Animation Pédagogique (DCAP) et des Directeurs d’Académie d’Enseignement (D.A.E) qui ont bien travaillé ont été relevés de leurs postes et remplacés par ceux-là même qui voulaient prendre l’école malienne en otage », a déclaré le conférencier, Issa Bengaly de l’UNTM.
En outre, l’UNTM dénonce l’exclusion des détenteurs de la licence dans le recrutement à la fonction Publique de l’Etat. « Ils sont des milliers de jeunes diplômés qui sont victimes de cette injustice. L’UNTM demande au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour faciliter leur accès à la Fonction Publique de l’Etat », a-t-il dit.
Selon lui, par patriotisme, les Maliens de toutes conditions contribuent à soutenir la Transition face aux sanctions. Cependant, il reconnait que les prix des produits flambent. Par ailleurs, l’UNTM note avec satisfaction la montée en puissance des Forces Armées maliennes. Enfin l’UNTM exige des pouvoirs publics à prendre toutes les mesures pour mettre fin aux multiples délestages d’eau et d’électricité qui commencent à causer préjudice aux populations.