Dans pas mal de localités maliennes, des cérémonies d’inauguration de forages bâtis par les nouvelles autorités, en particulière par le colonel Assimi Goita, Président de la transition, se font presque chaque deux (2) ou trois (3) mois qui passent. Pendant cette même période, plus de 600 familles vivant au quartier Kati-ATTBOUGOU-Sanafara rencontrent toute sorte de calvaire, pour avoir de l’eau potable à utiliser.
Incroyable, mais il s’agit des faits authentiques. Les habitants de Kati ATTBOUGOU-Sanafara peuvent faire cinq ((5) ou six (6) mois sans voir l’eau des robinets coulée dans les familles respectives. Les difficultés persistantes font qu’il faudra désormais creuser son propre forage, pour se ravitailler correctement en eau, dans cette partie de Kati, un des cercles de la région de Koulikoro situé à une vingtaine de kilomètres de Bamako. Ainsi, certains avec des charrettes, d’autres avec des brouettes ou autres moyens de transport se déplacent de famille en famille pour avoir de l’eau consommable. Après avoir bénéficié de logements sociaux, plus de 600 familles vivent, au quotidien, dans le calvaire à cause de ce problème. « Kati ATTBOUGOU-Sanafara est un quartier sis, peut-on le dire, sur une colline. De ce fait, la société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) n’arrive pas à fournir d’eau aux habitants. Les femmes et les enfants passent le clair de leur temps à former des rangs devant le domicile des bénéficiaires de logements qui ont un forage », explique un habitant qui soutient : « Moi, j’ai creusé mon propre forage pour ma famille. Le seul forage est utilisé par plus d’une vingtaine de familles qui viennent faire des rangs devant ma porte, chaque jour, pour avoir de l’eau à utiliser pour leurs différents besoins ». La même source témoigne que ces nombreuses familles peuvent faire 7 mois sans l’eau chez elles. « Mettez-vous à la place de ces hommes et femmes pour comprendre leur calvaire. Toutes les personnes de bonne volonté sont sollicitées afin de venir en aide à ces familles qui sont dans le pétrin », ajoute la source. Au quartier Kati-ATTBOUGOU Sanafara 608, Aida Bocoum fait partie des femmes qui souffrent de ce manque criard d’eau. Elle dit pressée de voir que des forages puissent être construits dans le quartier. « Nous avons déménagé dans ce quartier il y a bientôt deux (2) ans. Nous sommes vraiment fatigués de ce problème. Nous pouvons faire six (6) à sept (7) mois sans eau. Nous sommes dans la zone rouge ciblée où il y a énormément de difficultés pour le ravitaillement des populations en eau », a-t-elle précisé. Puis d’ajouter : « On peut vivre sans la lumière, mais on ne peut pas vivre sans l’eau. Donc nous sollicitons de l’aide à tous pour la dotation du quartier en forages », lance Mme Bocoum Aida.