SociétéPrétendue colère des déguerpis de la zone aéroportuaire : « Les propos circulant sur la toile n’engagent pas la plateforme des victimes » dixit un responsable
Depuis hier mardi, 10 mai, les réseaux sociaux véhiculent des propos censés être tenus par les responsables des victimes de la démolition de la zone dite aéroportuaire. Lesquels menacent les autorités qui peinent à leur mettre dans leurs droits. Joint par nos soins, un des responsables de la plateforme des victimes de la démolition de la zone dite aéroportuaire confie que lesdits propos ne viennent pas de la plateforme, mais d’un de ses comités.
Ils sont nombreux, ces propos menaçants et censés venir des responsables défenseurs des victimes de la démolition des maisons qui étaient construites au niveau de la zone dite aéroportuaire de Bamako. « Les déguerpis estiment qu’ils ont été reçus, dans le salon, par le premier ministre Choguel Kokalla Maiga, pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits, après la démolition des maisons », lit-on sur les réseaux sociaux. Ils soutiennent avoir aidé, quand il était encore président du comité stratégique du M5-RFP, l’actuel PM Choguel Kokalla Maiga, pour l’aboutissement de cette affaire. Se fiant auxdits propos relayés sur les toiles, les déguerpis rappellent que le PM Maiga leur avait promis leurs parcelles, en plus des investissements faits pour la construction des maisons démolies. Chose qui n’est pas faite depuis sa nomination en juin 2021 à nos jours. Aussi, lit-on sur les toiles, « les déguerpis de la zone dite aéroportuaire affirment que si Choguel ne leur donne pas de réponse rassurante, qu’ils demanderont sa démission ». Les mêmes informations laissent croire que les déguerpis comptent couper la voie de l’aéroport, si une réponse satisfaisante n’est pas obtenue au sujet des doléances qui sont sur la table du gouvernement du Dr. Choguel. Partant des mêmes sources, ils demandent l’implication du colonel Assimi Goita, Président de la transition, dans cette affaire. « Les responsables de la plateforme n’ont tenu aucune conférence de presse, ni aucun point de presse pour annoncer les informations qui se trouvent, depuis quelques heures, sur les réseaux sociaux », nous détaille cet homme responsable de la plateforme dont nous tairons le nom. Contrairement aux propos menaçants et sciemment distillés sur les toiles, notre source relate qu’il s’agit bien des messages lancés par un des comités travaillant sous l’auspice de la plateforme. Et d’être on ne peut plus clair : « Ce sont les membres du comité de Faladié qui s’étaient réunis, pour évoquer la situation. La réunion s’est tenue à huis clos, donc pas destinée au public. C’est à l’issue de cette réunion que ces propos ont été tenus, avant d’être sur la toile ». Sous couvert d’anonymat, le jeune responsable soutient que lesdits messages n’engagent pas, pour l’instant, les responsables de la plateforme. « Les responsables de la plateforme ne se sont pas, en ce moment, réunis pour se prononcer sur cette affaire. De ce fait, lesdits propos vont devoir attendre la validation des responsables de la plateforme. Nous allons nous réunir bientôt, pour discuter sur la situation, afin de valider ou d’invalider ces propos », ajoute la même source.