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Agitations sur le front social : Quand l’UNTM et le mouvement ‘’Sauvons le Mali’’ donnent du tournis au PM Choguel K. Maiga
Publié le mercredi 11 mai 2022  |  aBamako.com
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Vers une fin de règne de Dr. Choguel Kokalla Maiga à la primature ou doit-on juste parler de soubresauts censés perturber les sommeils jusqu’ici paisibles de l’ex numéro 1 du comité stratégique du M5-RFP ? Aucun choix de ces deux points de vue ne saurait servir d’une vérité exhaustive certes, mais le moins que l’on puisse dire de la situation qui prévaut actuellement sur le front social de notre pays, le moins qui puisse sembler une lapalissade est que la période à laquelle le PM se la coulait douce en vache dodue, semble connaître un coup d’arrêt.

De la nomination du PM Choguel à la fête du 1er mai dernier, le tapis rouge à lui, déroulé jusqu’ici, comporte désormais des épines à esquiver. Ces épines sont la mastodonte Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) et le néophyte mouvement ‘’Sauvons le Mali Do kéra’’. Ils auront été les deux à avoir donné tout haut de la voix contre le premier ministre sur des sujets que plus d’un Malien pensait tout bas.

Pour avoir dit devant le CNT le 21 avril dernier que « les problèmes des compressés et des retraités par anticipation ne sont pas prioritaires pour le Gouvernement », le PM s’était involontairement fait déchainer sur lui la fougue de la centrale syndicale des travailleurs du Mali. Celle-ci n’a pas mis du temps pour monter au créneau afin de fustiger « le non-respect par le gouvernement de Choguel Kokala Maiga des promesses tenues aux travailleurs ». C’est dans une correspondance adressée au gouvernement de transition vendredi 06 mai 2022. Dans cette lettre, la centrale syndicale regrette également une non priorisation du règlement des problèmes des compressés et des retraités par anticipation.

Pour Yacouba Katilé et les siens, ces propos tenus par Choguel Kokalla Maïga devant le CNT« attristent le monde du travail parce que celui-ci avait ordonné le paiement des droits des compressés et retraités par anticipation juste après sa nomination ».

En plus de ce dossier, l’UNTM accuse le chef du gouvernement d’avoir refusé entre-autres la relecture du décret fixant les conditions d’emploi du personnel de l’administration relevant du code du travail, le rétablissement dans leurs droits des responsables syndicaux.

Pour l’UNTM, le Premier ministre a manqué de « patriotisme » : Ses responsables regrettent que Choguel n’ait pas aidé les salariés maliens à faire face à la cherté de la vie.

La centrale syndicale met en garde le Premier ministre. « Le syndicalisme peut entrer dans le jeu politique national. Toutes les conventions et résolutions le consacrent. Donc faites attention », a prévenu l’UNTM.


C’est sous cette mise en garde qui en dit long que le PM s’est vu assené un second coup à travers la marche pacifique qui s’est déroulée le mardi 10 mai 2022 à Bamako. S’il devrait y avoir quelque chose que le PM Choguel chercherait le plus à éviter par ces temps où il n’a de cesse de clamer sous tous les toits que le peuple est fier de la gestion actuelle des affaires, c’aurait bien été cette initiative de ‘’Sauvons le Mali Do kéra’’.

En réclamant la levée des sanctions contre leur pays et le "retour à l'ordre constitutionnel" par cette marche, les jeunes de ce mouvement ont montré aux yeux du monde que la situation au Mali n’est pas aussi rose comme l’on tente de le faire croire. Pour Mamedy Dioula Dramé, le porte-parole du mouvement "Sauvons le Mali Do kéra, il est temps" que les autorités maliennes fassent "face aux problèmes des Maliens en trouvant une solution avec nos pays voisins" afin d'obtenir un "consensus avec la Cédéao (...) et la levée de l'embargo". « Tout ce qui devait être fait pour reconquérir la souveraineté du pays, ils l'ont fait mais la souffrance a des limites » a lancé le porte-parole du mouvement à l’endroit de celui qui veut l’entendre. N’est-ce pas là de quoi faire amorcer à Choguel sa pente descendante ?

ANDROUICHA




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