La nouvelle est tombée dans la matinée du 7 mai dernier. C’est bien notre compatriote Eric Sékou CHELLE qui est l’heureux gagnant du processus du choix enclenché le 11 avril 2022 par la FEMAFOOT. Disons qu’il arrive premier de la classe des 57 postulants et de la short-list finale des trois dossiers retenus. Disons bon vent à Eric Sekou Chelle! Bonne chance et tout le meilleur pour offrir le meilleur au Mali et aux Maliens !
À première vue, si l’on se met dans la tête de la FEMAFOOT, du Ministère des sports et de la commission restreinte chargée d’étudier les dossiers de candidature, les choix de la préférence nationale d’une part, et d’autre part de la jeunesse et de l’audace, ont pris le pas sur celui de l’expérience.
Sur les 11 points de critères dans le profilage tels qu’édictés dans les TDR de l’appel à candidature signé du secrétaire général de la FEMAFOOT et rendu public le 11 avril dernier, le nouveau sélectionneur devrait batailler dur pour rassurer sur 3 points : – avoir une bonne connaissance du football africain et mondial ; – avoir un bon palmarès en tant qu’entraîneur ; – avoir une forte personnalité pour imposer une discipline au sein de l’équipe et des vestiaires.
Pour le reste des critères, comme le projet sportif, résider en permanence au Mali, avoir un bon carnet d’adresses dans le milieu professionnel, etc., les cases peuvent être remplies sans trop de soucis.
Si la perception d’un certain lobbying de certains anciens internationaux proches de la sélection et d’une partie de l’opinion pour son choix est réelle, l’ancien Lensois peut donc s’assurer d’avoir du soutien en plus de ses nouveaux employeurs pour mener à bien sa mission. Son court passage en sélection en tant que joueur comptera aussi pour l’aider à porter son nouveau costume.
Il faudrait donc dès le début du mois de juin prochain remettre la sélection et ses fans en ordre de bataille à la faveur des deux premières journées des éliminatoires de la CAN 2023. Qualifier le Mali à la CAN qui aura lieu dans son pays de naissance est un des objectifs assignés au nouveau boss.
Tel qu’il l’a dit lui-même au micro des collègues de l’ORTM, il devra insister sur les points de faiblesses comme l’animation offensive non sans rapidement apporter sa propre touche. Il y a un chantier sorti de terre par coach Magassouba, les fondations sont solides, c’est la finition qui a peiné. Il faudra y apporter maturation et assurance. Un choix avisé des futurs adjoints permettrait au coach de s’entourer des meilleures garanties de stabilité et de pérennité du travail pour atteindre les objectifs.
Il reste à souhaiter que les employeurs du nouveau sélectionneur lui facilitent le travail en veillant à ce que l’environnement soit propice pour travailler. En cela il faut plus de professionnalisme.
Déjà sur le processus du recrutement du nouveau sélectionneur, la FEMAFOOT a péché une fois de plus par manque de professionnalisme, notamment dans la communication et précisément l’information.
En effet, après la publication de l’appel à candidature le 11 avril, un communiqué de la FEMAFOOT nous a fait le point de la réception de 57 dossiers le 20 avril 2022. Il nous signalait que les “postulants présélectionnés seront invités au siège de la fédération pour un entretien”.
Après ce communiqué plus rien jusqu’à l’annonce le 7 mai du nom du nouveau sélectionneur, sans aucune forme, à part une publication infographique sur les réseaux sociaux de la FEMAFOOT, sans solennité, sans signature d’une autorité qui nous précise qu’au bout d’un processus, on est en est arrivé à ce résultat.
Les infos ayant circulé sur la short-list, sur le choix de l’Allemand Shaffer, du refus d’Eric Sekou Chelle d’être son adjoint et bien d’autres ont alimenté les réseaux, grossi la rumeur. Aucune autorité n’explique surtout pourquoi le choix alors que des TDR ont été élaborés, publiés.
La prochaine étape devrait être la présentation du nouveau sélectionneur en principe dans les jours à venir. Il ne faudrait surtout pas penser à faire l’amalgame de venir devant la presse pour le présenter et épiloguer sur les motivations de son choix. Ce sera une nouvelle maladresse avec un mélange des carottes et des choux. Nous en sommes bien coutumiers. Sortons-en ! Sportivement !