Le grand rendez-vous des investisseurs miniers en Afrique « Investing in African Mining Indaba » s’est ouvert le 9 mai 2022, dans la ville sud-africaine du Cap. Parallèlement à l’évolution de l’exploitation minière en Afrique, cette 28e édition, a particulièrement mis l’accent sur comment investir dans la transition énergétique dans le continent. Le Mali était représenté par le ministre des Mines, de l’énergie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré accompagné d’une forte délégation d’opérateurs et d’investisseurs.
Comme chaque année, le défi important à relever dans le secteur des mines reste le passage de l’exportation du minerai brut aux produits transformés sur place en Afrique. Pour échanger et dégager des perspectives positives, près de 6000 participants étaient réunis à cette 28e édition de « Investing in African Mining Indaba », du 9 au 12 mai 2022, dans la ville sud-africaine du Cap. Le profil des participants était entre autres, Chefs d’Etat et de gouvernement, ministres, investisseurs, opérateurs économique, dirigeants d’entreprises minières, bref, tous les acteurs qui entrent dans le cadre de l’industrie minière. Un cadre riche et varié qui a permis au ministre malien des mines et de l’énergie et de l’eau, Lamine Seydou Traoré et sa délation de ventre mieux le Mali comme une meilleure destination pour les investissements. Selon le ministre Traoré, le Mali regorge encore de beaucoup d’autres ressources naturelles non encore exploitées en plus de la troisième qu’il occupe en Afrique dans la production d’or. « Ce que nous avons exploité jusque-là au Mali est infine par rapport à ce qui reste encore à exploiter. Je pense que c’est en cela que la destination Mali est très importante. Nous avons de l’uranium, nous avons le gaz qui n’est pas encore exploité, nous avons le pétrole qui n’est pas exploité, mais nous avons surtout en quantité débordante d’hydrogène naturelle qui est l’avenir en matière d’énergie renouvelable dans ce monde » a-t-il indiqué.
En effet, l’énergie renouvelable était un des sujets importants de cette rencontre de Cap. Il s’agissait notamment de réfléchir sur comment investir dans la transition énergétique en Afrique. Après une édition 2021 en mode virtuel en raison de la crise sanitaire mondiale de Covid19, ce rendez sur l’investissement minier en Afrique a surtout mis l’accent sur la transition énergétique et l’ESG, tout en prenant compte des critères d’environnement, sociaux et de gouvernance.
Les acteurs du secteur minier ont noté la nécessité d’évoluer en prenant compte de l’impact du changement climatique et environnemental dans le monde. Il a été question à ce niveau de former les employés du secteur minier aux nouvelles technologies numériques, telles que l’intelligence artificielle, l’internet des objets, l’automatisation, les capteurs intelligents, l’analyse de données volumineuses et l’impression 3D qui peuvent, selon eux, bien stimuler la productivité dans l’industrie minière.
L’autre point qui a et aussi au centre des discutions était la fameuse question de la transformation des matières premières en Afrique, c’est-à-dire exporter les produits transformés en lieu et place des minerais bruts. « Nous creusons pour extraire les minerais et quelqu’un d’autre apporte de la valeur ajoutée. Investissons dans l’enrichissement de nos minerais. L’enrichissement signifie que nous nous approprions pleinement la chaîne de valeur de nos minerais à valeur ajoutée » a rappelé, à cette occasion, le ministre sud-africain des Ressources minérales et de l’énergie, Gwede Mantashe.
S’agissant du Mali qui présente l’image d’un pays dangereux à haut risque, le ministre Lamine Seydou Traoré a rassuré les investisseurs que non seulement le contexte sécuritaire s’est largement amélioré actuellement, mais aussi que leurs investissements sont aussi protégés par une sécurité juridique. Par ailleurs, il faut noter que le Mali a exposé l’un des meilleurs stands de ce forum du Cap.