Le 14 avril dernier, le Président Faure Gnassingbé était en opération lobbying à Abidjan auprès du Président Alassane Ouattara. Le dossier malien était au cœur de cette visite. Avec le chef d’Etat ivoirien, le togolais a évoqué ses relations tendues avec le ghanéen Nana Akufo-Addo. Au sein de cette Cedeao, Faure Gnassingbé peut être fragilisé dans sa facilitation par ses prises de position. Selon Jeune Afrique, « la position de Lomé, qui souhaite mettre fin à l’isolement de Bamako, crée en effet des crispations au sein de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et avec son président en exercice ». Si le Président Faure Gnassingbé a la confiance du Colonel Assimi Goïta, il est en froid avec certains de ses homologues à cause de sa proximité affichée et assumée avec Bamako.
Le Président togolais compte beaucoup sur le poids de l’Ivoirien Alassane Ouattara pour peser dans la balance. A quelles conditions ? Bamako va-t-il accepter les 12 ou 16 mois actés par la Cedeao ? La Cedeao va-t-elle reculer pour accorder 18 mois ou plus à Bamako ?
En tout état de cause, la facilitation du Président du Togo, porte tous les espoirs de sortie à condition qu’on accepte des compromis de part et d’autres.