Après avoir observé une grève de 96 heures, les syndicats des stations Total, Ola-Energy, Shell et Oryx, ont enchainé avec une nouvelle grève de 120 heures, débutée depuis dimanche dernier.
Les pompistes des stations-service Total Energies, Shell Energie et Oryx Energie, les quatre plus grandes stations d’essence au Mali, observent depuis dimanche 15 mai une grève de 5 jours soit 120 heures. Cette cessation de travail est consécutive à une première grève de 96 heures débutées le mercredi 11 mai dernier. Les 4 syndicats réclament « l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail ».
La grève intervient après l’échec du CNPM a cherché une solution avec le groupement professionnel des pétroliers.
A la veille de l’entrée en vigueur de la grève du 4 mai reportée, c’est-à-dire le 29 avril 2022, le Synabef a rencontré la direction provisoire du CNPM dirigée par son président, Boubacar A. Diallo. A l’issue de cette rencontre, le CNPM avait informé le Syndicat des banques qu’ « il s’est saisi du dossier des 4 entreprises pétrolières et dit s’être engagé, dans le cadre d’une médiation, à trouver une solution pour les points de revendications ».
Pour y parvenir, dans un communiqué ventilé le 2 mai 2022, le CNPM a demandé au Synabef de lui accorder une semaine afin de donner la chance à la médiation qu’il va conduire du 3 au 7 mai. Le Synabef n’a pas fait d’objection à cette demande du médiateur.
« Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans ces stations depuis 10 à 15 ans, sans contrat », souligne Kadary Dembélé, un des responsables du syndicat, rapporte le studio tamani. Il indique aussi que le gérant peut te virer à tout moment. « On veut que cela cesse, déclare-t-il avant de rappeler que normalement après deux CDD (Contrat à Durée Déterminée), c’est un CDI (Contrat à Durée Indéterminée) qui doit suivre ». M. Dembélé déplore aussi la non satisfaction de leurs doléances malgré les nombreuses rencontres avec les responsables des stations.
Le Synabef accuse les dirigeants d’entreprises pétrolières de ne pas régulariser conformément au code de travail et à la Convention collective des entreprises pétrolières, des travailleurs pompistes, vendeurs de boutiques, graisseurs, des agents d’entretiens… en dépit des recommandations du PV de conciliation entre le Synabef et le groupement professionnel des pétroliers.