Le jeudi 12 mai 2022, ont été lancé sur le terrain de football de Magnambougou, les activités de la 18ème édition de la campagne nationale de promotion de planification familiale.
En effet, Placée sous le thème : ‘’la planification familiale en période de crise : solidarité aux personnes déplacées et aux victimes de violence ‘’, la campagne nationale va s’effectuer du 12 mai au 10 juin 2022, sur toute l’étendue du territoire. Le lancement était présidé par la secrétaire générale du ministère de la santé et accompagnée par Dr. Ben Moulaye, Directeur général de l’Office National de la Santé de la Reproduction, ainsi que les partenaires techniques et financiers.
Cette 18ème édition a fait l’objet d’une vaste campagne de sensibilisation et sera menée en faveur du changement de comportement des couples, surtout des jeunes, sur les méthodes contraceptives d’espacement des naissances afin d’accroître le nombre d’utilisatrices de la planification familiale dans le but d’assurer le bien-être des mères et des enfants.
Selon, le secrétaire général du ministère de la santé et du développement social, Aly Diop, un accent particulier sera mis sur ce thème. « La planification familiale est reconnue depuis longtemps en Afrique Subsaharienne comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien-être des femmes et de leur famille ; elle est au cœur des enjeux politiques, économiques et sociaux qui animent le Mali pour son développement durable », a-t-il expliqué
Selon le secrétaire du ministère de la santé, l’accès pour tous aux méthodes contraceptives modernes est garanti par la loi N° 02-044 du 24 juin 2004 relative à la santé de la reproduction. Ce qui témoigne de la volonté affichée de l’Etat à trouver une réponse aux besoins des couples et des individus pour leur permettre de planifier la naissance de leurs enfants.
Il aussi dévoilé les chiffres de l’enquête démographique et de santé réalisée récemment sur la prévalence contraceptive qui est de 9,9% et que l’indice synthétique de fécondité est de 6,1 enfants par femme malgré les efforts déployés par le gouvernement et ses partenaires. Des chiffres qu’il ne trouve pas fameux, le département de la santé mène le combat pour changer la donne.
Le faible taux de prévalence contraceptive favorise des risques comme les avortements spontanés ou interruptions volontaires de grossesse qui affectent 10 ou 15% des grossesses déclarées ou suspectées et qu’à ce rythme, le Mali pourra difficilement bénéficier du dividende démographique pour son émergence économique.
De son côté, le chef de file des partenaires techniques et financiers en santé et représentant résident du Fonds des Nations Unies pour la Population, Yves Sassenrath, a montré les multiples bienfaits de la planification familiale sur la mère, les enfants, les jeunes sur toute la famille, tout en indiquant qu’elle contribue à l’essor du pays même. Il a souhaité une forte mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones de faible prévalence contraceptive et l’implication de la couche juvénile malienne.
Hawa Traoré
…………………………..