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Retrait du Mali du G5 sahel : Le ministre Abdoulaye Diop explique des raisons
Publié le mercredi 18 mai 2022  |  Le Pays
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© aBamako.com par Androuicha
Lecture de communiqué conjoint Mali-Qatar
Bamako, le 21 décembre 2017 au Pavillon présidentiel de l`Aéroport International Modibo Keita Bamako-Sénou. Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale S E. Abdoulaye DIOP a lu le communiqué conjoint Mali-Qatar ayant sanctionné la visite de travail effectuée par l`Emir du Qatar au Mali.
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Lésé dans ses droits de la présidence du G5 Sahel par les pays voisins avec lesquels il collabore, depuis 2014, le Mali s’est retiré du groupe des 5 pays, le 15 mai 2022. Interrogé sur la question, le chef de la diplomatie malienne, en l’occurrence le ministre Abdoulaye Diop, a avancé des raisons pour la prise de la décision par les autorités de la transition.

Le Mali ne s’est pas retiré du groupe des cinq (5) pays (Niger, Burkina Faso, Tchad, Mali et Mauritanie) sans raison valable. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a voulu édifier la lanterne des Maliens sur la question, via une interview. Se fiant à ses dires, les autorités du Mali savaient déjà, depuis bien avant ce mois de mai, que des manœuvres étaient en cours pour priver le Mali de présider le G5 Sahel. Pour rappeler Mahamat Idriss Deby, l’actuel président du G5 sahel, le colonel Assimi Goita lui a adressé une correspondance à deux (2) reprises. C’était pour rappeler et assurer le président de la transition tchadienne que le Mali est prêt à accueillir et assurer la présidence du groupe. Laquelle présidence qui, selon Abdoulaye Diop, revient de droit aux autorités maliennes, conformément aux textes en vigueur. Mais, les réponses venues du Tchadien étaient défavorables. Pire, il s’avère authentique que les quatre (4) pays restants se sont laissés bernés par un autre Etat qui n’est ni un pays africain, encore moins un membre du groupe, d’après le ministre. « Le Mali contribue pour près de 400.000 F CFA dans le budget ordinaire du G5. Depuis 7 à 8 mois, il y avait des manouvres pour que le Mali ne puisse pas assurer la présidence de l’organisation, à cause de la transition politique qui s’est opérée au Mali », souligne Diop. Dans cette situation de complot contre les autorités, un Etat membre du G5 aurait mis en avant des propos consistant à venir en aide aux Maliens. Via cette interview, le ministre Diop précise, sans citer ledit Etat, qu’un des membres du G5 sahel aurait souligné que l’organisation devrait être solidaire des sanctions édictées à l’encontre du Mali par la CEDEAO. Il n’y a, suivant M. Diop, aucun texte du G5 qui prévoit que l’organisation puisse entériner des sanctions ou des restrictions à l’égard d’un Etat membre. L’une des raisons avancées par le ministre, c’est que la présidence du groupe des 5 pays est présentement assurée par le Tchadien Mahamat Idriss Deby, le chef des militaires au pouvoir. Tout comme le Mali, allègrement sevré de ses droits à la présidence du G5, les autorités tchadiennes sont issues d’un régime de transition. « Donc, nous ne voyons pas de raisons » faisant que cette même présidence ne puisse pas être confiée au Mali. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les autorités du Tchad sont issues de la transition, tout comme celles du Mali. Quatrième raison, a-t-il avancé, il y a, de nos jours, un Etat extrarégional qui n’est ni africain et n’appartenant ni au G5 sahel et qui est à la manœuvre, pour empêcher le Mali d’assurer la présidence du G5 sahel. Le ministre trouve que « cette situation n’est pas acceptable ». « La vision du Mali, aujourd’hui : est que les Africains doivent se prendre en charge. Ils doivent être les maitres de leur destin. Les Africains doivent avoir une politique autonome », renchérit le chef de la diplomatie. Et de soutenir : « Je crois que l’interférence de ce pays (Etat manipulateur étranger) en particulier montre que l’organe(G5) n’agit pas de façon autonome ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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