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Vaccination Anti-Covid-19 : Des « vaccinodromes » pour atteindre les objectifs
Publié le mercredi 18 mai 2022  |  Mali Tribune
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Le gouvernement a fixé des objectifs à atteindre en fin 2022 en termes du nombre de vaccinés. Quelles sont les nouvelles stratégies mises en place pour cela ?

Un an après l’enregistrement du premier cas de Covid-19 en mars 2020, le Mali a reçu ses premières doses de vaccin en mars 2021. Durant cette première phase de la campagne de vaccination, le Mali a connu beaucoup d’obstacles comme la circulation de fakes-news, les réticences des populations à se faire vacciner, les préjugés sur le vaccin qu’il y avait au Mali, AstraZeneca…

A la suite, de nouvelles doses d’autres vaccins comme Johnson & Johnson Janssen, Sinopharm, Sinovac, Pfizer, sont livrées aux autorités maliennes. Outre le fait que l’offre vaccinale était ainsi variée, les autorités avaient les moyens d’atténuer les polémiques sur les vaccins, les conditions d’administration, de conservation…

La stratégie nationale de vaccination adoptée, a été relue en mars 2022. Désormais, les objectifs sont revus à la hausse, les autorités varient les moyens. Désormais, les Maliens peuvent recevoir les doses depuis leur domicile et ce même au fin fond des hameaux, selon Dr. Diarra Ibrahim, directeur de la section immunisation de la direction de la santé.

« En revoyant la stratégie, nous avons revu et la cible et la stratégie de vaccination, et la stratégie de communication et aussi la mobilisation des ressources, des fonds », révèle Dr. Diarra.

Selon une communication menée par le Professeur Doumbia, président du comité scientifique de lutte contre le Covid-19 au Mali, la campagne de vaccination porte sur six axes stratégiques. Si au début de la vaccination, 4 stratégies avaient été retenues, avec les nouveaux objectifs, deux autres ont été ajoutées. Ainsi, il y a les vaccinations classiques qui se déroulent dans les centres de santé, les hôpitaux, les centres de santé de référence, certaines structures privées ; la deuxième stratégie classique, qui est la stratégie avancée, oblige les vaccinateurs à aller dans les quartiers, les villages, les hameaux, les structures administratives.

La troisième stratégie classique, dite mobile, se déroule dans les camps de déplacés, dans les hameaux de culture, dans les sites d’orpaillage en tout cas, sur une distance de plus de 30 kilomètres. « Nous partons là-bas en véhicule ce qu’on appelle la stratégie mobile pour que ceux-là qui sont très distants puissent avoir leur vaccin. Ce sont les trois stratégies classiques. Mais au vu des nouveaux objectifs, nous avons ajouté d’autres stratégies novatrices ».

Pour Dr. Diarra Ibrahim, chef de la section immunisation de la direction générale de la santé, parmi les innovations à la vaccination, il y a la stratégie du porte à porte qui se faisait uniquement lors des journées nationales de vaccination anti polio que le Covid-19 a adoptée.

« L’idéal c’est de faire tout pour avoir les bénéficiaires afin de booster la vaccination. Il y a certaines communes qui l’ont utilisé ici. Donc la stratégie porte à porte sera utilisée. Les gens vont aller dans les ménages, voir s’il y a des bénéficiaires. Ces déplacements seront toujours précédés d’une communication, d’une sensibilisation au niveau de chaque ménage. Parce que ça ne sert à rien de faire du porte à porte sans que ce ne soit précédé d’une campagne de sensibilisation pour ne pas que ces gens chassent les vaccinateurs parce qu’ils n’ont pas été informés », précise -t-il.

A ces stratégies ont été ajoutées les « vaccinodromes », dans les marchés, dans les universités, les gares routières. Les équipes de deux agents vaccinateurs, plus un mobilisateur et un agent de saisie donc 4 personnes seront postées dans ces lieux-là durant toute la durée de la campagne.

En plus, l’équipe compte adopter des stratégies dites d’opportunités. « Lorsqu’il y a des événements culturels, des manifestations politiques, en tout cas, tout regroupement, nous allons faire en sorte que des équipes de vaccinateurs soient sur place », conclut Dr. Diarra.



Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH, Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada



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VACCINATION

Johnson & Johnson Janssen la coqueluche

A la date du 15 mai 2022, il existe au Mali 5 molécules contre le Covid-19 : AstraZeneca, Johnson & Johnson, Sinovac, Sinopharm et Pfizer. Des vaccins ont-ils la préférence des patients ? A-t-on le choix ? Qui décide ?

« Par rapport aux régions, compte-tenu des questions sécuritaires, le vaccin le plus utilisé est Johnson & Johnson Janssen. « Cela ne veut pas dire que Johnson & Johnson Janssen vaut mieux que les autres », se précipite de préciser Dr. Diarra Ibrahim, chef de la section immunisation de la direction générale de la santé.

A Bamako, pour ne pas se faire piquer deux fois, beaucoup de personnes jettent leur dévolu sur Johnson & Johnson Janssen. « Mais, en tout état de cause, du point de vue efficacité, tous les vaccins sont bons », précise Dr. Diarra.

En matière de vaccination, chaque candidat est libre de choisir le vaccin qu’il veut recevoir. Dans cette liberté de choix, le constant est que beaucoup préfèrent le vaccin Johnson & Johnson Janssen.

Selon A H, vaccinateur au Centre de Santé de Référence de la Commune IV à Lafiabougou, « depuis que la vaccination a commencé, la molécule que les bénéficiaires demandent tout le temps c’est Johnson & Johnson Janssen. A mon avis, la raison est qu’elle est américaine, mais également que c’est en dose unique ».

Pour notre interlocuteur, AH, les vaccinateurs n’imposent pas un choix. « Certains viennent en disant, est-ce que vous avez tel vaccin ? D’autres demandent, qu’est-ce que vous me conseillez ? D’autres demandent de leur expliquer la différence entre les vaccins. Après les explications, presque à chaque fois, le choix se porte sur les injections uniques », explique-t-il. « Il est arrivé que des gens qui viennent d’eux-mêmes renoncent quand on leur dit que Johnson & Johnson Janssen n’est pas disponible », ajoute AH.

Amina Wallet Alhousseiny, étudiante, vient juste de se faire vacciner. « J’avais tellement peur de me faire piquer que la seule alternative pour moi, c’était une dose unique. Dès que le Mali a reçu ses premières doses de Johnson & Johnson Janssen, j’ai fait énormément de recherches sur le vaccin. J’étais un peu rassurée avec les informations car c’est la molécule qui n’a pas duré, à peine la vaccination a démarré, le stock était déjà épuisé », a-t-elle avancé comme raison.

Dr. Ibrahim Diarra rassure la population que toutes les molécules sont efficaces et qu’elles ne présentent aucun danger pour les sujets.

Aminata Agaly Yattara

Cet article a été publié avec le soutien de JDH, Journalistes pour les Droits Humains et Affaires Mondiales Canada



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