PolitiqueLutte contre l’insécurité au Sahel : La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique de l’ONU trouve le retrait du Mali du G5-Sahel « malheureuse et regrettable »
Devant le Conseil de sécurité le mercredi 18 mai 2022, La Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique de l’ONU, Martha Ama Akyaa Pobee a regretté la décision des autorités de transition du Mali de se retirer du G5 Sahel et de sa Force conjointe. Tout en considérant cette décision « malheureuse et regrettable », la haute responsable onusienne estime qu’il s’agit « très certainement d’un pas en arrière pour le Sahel ».
Devant le conseil de Sécurité de l’ONU, le mercredi dernier, la décision du Mali de se retirer du G5-Sahel a été mal appréciée par la majorité des membres hormis la délégation de la fédération de Russe qui l’a trouvé « logique ». Pour la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique Martha Ama Akyaa Pobee, c’est une décision « malheureuse et regrettable ». Créé avec pour objectif de permettre aux 5 pays du Sahel fortement touchés par la crise sécuritaire « de prendre leur destin en main et de lutter frontalement contre le terrorisme au Sahel », la haute responsable onusienne, estime que cette la décision marque « très certainement d’un pas en arrière pour le Sahel ». Aussi, signale-t-elle que les transitions au Mali et au Burkina Faso ont déjà eu un impact certain sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5-Sahel. « Les dynamiques politiques et sécuritaires difficiles au Sahel, et les résultats incertains des transitions au Mali et au Burkina Faso en particulier, ont déjà eu un impact sur l’opérationnalisation de la Force conjointe du G5-Sahel, qui s’est considérablement ralentie » a-t-elle souligné tout en rappelé que depuis plus de six mois, le G5 Sahel n’avait pas convoqué de réunion politique de haut niveau y compris la non tenue de réunion de son Comité de défense et de sécurité. Par ailleurs elle s’est félicitée des efforts déployés par le commandant de la force conjointe pour continuer à planifier et à mener des opérations de la force conjointe, notamment dans le secteur Centre englobant les pays du Liptako-Gourma, la région la plus touchée par la propagation du terrorisme, « toutefois sans la participation des bataillons maliens », a-t-elle ajouté selon l’ONU.