Suite à l’annonce du retrait du Mali du G5 Sahel à cause des faits ou comportements attentatoires aux textes de l’organe sous-régional, le gouvernement de la transition arrive à se faire entendre au sein du groupe. Au-delà des sorties médiatiques des chefs d’Etat membres du groupe composé de 5 pays du sahel, le président en exercice du G5, en l’occurrence Mahamat Idriss Déby Itno, s’est également exprimé en invitant Bamako à revoir sa décision.
« C’est avec une vive préoccupation que le Président en exercice du G5 Sahel, SE le Général Mahamat Idriss Déby Itno, Président du conseil militaire de transition, Président de la République du Tchad, Chef de l’Etat, a appris par le biais d’un communiqué rendu public, le 16 mai 2022, la décision du retrait du gouvernement de la République du Mali de se retirer de tous les organes et instances du 5G, y compris de la Force conjointe », explique-t-on dans le communiqué. Le Président en exercice du G5, tout en prenant compte des raisons évoquées pour justifier la présente décision malienne, annonce l’avoir noté « avec regret ». Le retrait du Mali de cet organe sous-régional a des conséquences lourdes pour l’ensemble des pays du sahel, ajoute Mahamat Idriss Déby Itno. Le Président en exercice du groupe déplore la prise de la décision malienne sans qu’il n’y ait de consultations préalables. Aux autorités de Bamako, l’actuel homme fort du Tchad dit « réitérer son ferme engagement à tout mettre en œuvre pour préserver l’unité et la cohésion du G5 Sahel, un instrument de coopération irremplaçable en matière de mutualisation d’efforts, de moyens et d’actions des Etats membres face aux défis de développement et de sécurité ».Ce retrait du Mali intervient dans une période où le terrorisme se métastase dans les pays du G5(Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Burkina Faso), de même que dans d’autres pays. Aussi, évoque le Président en exercice, la prise de la présente décision malienne intervient au moment où la circulation illicite des drogues et des armes, de même que le développement de la criminalité transnationale est en vogue. Il estime qu’un seul pays ne peut faire face à tous ces problèmes sécuritaires. D’où son appel à l’endroit des autorités de Bamako pour qu’elles revoient leur décision. « Le Président en exercice du G5 Sahel exhorte le gouvernement de la République du Mali à reconsidérer sa position pour permettre aux efforts en cours visant à apporter une solution à ses préoccupations, à travers la tenue imminence d’une conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement dans le pays du siège », ressort-on dans le communiqué publié ce 19 mai 2022.Il remercie Bamako pour sa flexibilité et sa compréhension, et dit rappeler la responsabilité de chacun des Etats membres du G5 dans la préservation et la consolidation des stratégies communes mises en place pour, dit-il, protéger les populations victimes d’attaques et autres violations des droits de l’homme. Le gouvernement malien acceptera-t-il de revenir sur sa décision ?