Dans le cadre de ses rencontres d’échanges avec les communautés maliennes, le Premier ministre de la transition a rencontré la communauté dogon à travers l’association Ginna Dogon. L’occasion pour le premier vice-président de l’association pour la protection et la promotion de la culture dogon d’attirer l’attention du chef du gouvernement des difficultés que traverse le pays dogon dans son ensemble.
Une forte de la délégation de l’association Ginna Dogon a rencontré, le vendredi dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga à la Primature. C’était un canal pour la communauté dogon, dans un premier temps, de saluer les efforts des autorités transitoires pour la restauration de la souveraineté et de la dignité du Mali, mais d’interpeller le gouvernement sur les difficultés, notamment sécuritaires, humanitaires… au pays dogon.
Chef de la délégation, le vice-président de Ginna Dogon, Hamidou Ongoïba a d’abord présenté l’association. Il a indiqué que Ginna est ouverte à tous ceux qui veulent sont pour la protection et la promotion de la culture dogon. Elle est une association pluri-ethnique et multiforme. « Tout ce que nous faisons, c’est dans le cadre de la paix et de la cohésion sociale », Hamidou Ongoïba.
Soutien à la transition
Le soutien de Ginna Dogon à la transition est sans ambiguïté. L’annonce a été faite par le vice-président de l’association. « Nous sommes venus ici pour vous remercier, vous féliciter pour avoir rendu au peuple malien sa dignité. Votre équipe est en train de restaurer l’espoir des Maliens », a renchérit Hamidou Ongoïba qui a indiqué que du point de vue sécurité, les résultats de votre équipe sont bons. « Nous allons renouveler notre soutien à la transition. Ginna dogon a toujours soutenu et soutient la transition. Nous pensons que le Mali est sur la bonne voie de la récupération de sa souveraineté », laisse-t-il entendre.
Les difficultés du pays dogon
Le pays dogon, malgré la montée en puissance de l’armée, traverse d’énorme difficultés sur le plan sécuritaire, humanitaire et de développement. La situation sécuritaire n’est pas rose au pays dogon. Les terro-djihadistes terrorisent toujours les populations. Cela, malgré la montée en puissance de l’armée. L’attention du Premier ministre a été attirée sur cette réalité. « Notre grande inquiétude, au pays dogon, malgré la montée en puissance, les postes d’insécurité sont très nombreuses et peuvent handicaper la campagne agricole. La RN15 n’est pas sécurisée. Des problèmes persistent particulièrement à Parou », a expliqué le vice-président de Ginna dogon, Hamidou Ongoïba, au chef du gouvernement de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga. Le chef de délégation de Ginna a également a attiré l’attention du premier ministre sur la centaine de Bankassois pris en otage par les terro-djihadistes depuis novembre 2021. Selon Hamidou Ongoïba, certains villages sont toujours sous embargo. D’autres, déplore-t-il, ne cultivent pas depuis 4 ans. « L’inquiétude fondamentale du peuple dogon est de savoir si on peut cultiver cette année », indique-le vice-président de Ginna dogon. Ce qui est encore très inquiétant de la situation sécuritaire au pays dogon, à en croire les responsables de l’association pour la protection et promotion de la culture dogon, c’est que les « terroristes assiègent les villages pour les obliger à donner leurs enfants pour combattre auprès d’eux ».
Sur le plan humanitaire, les difficultés sont énormes. Le risque de la famine est grand. « Les gens ont faim puisqu’ils n’arrivent pas à cultiver », regrette-t-il avant de plaider pour l’aide alimentaire en faveur des populations du pays dogon.
Par ailleurs, le vice-président de Ginna dogon a souligné que globalement, le pays dogon est confronté à un problème d’eau.
Pour sa part, le Premier ministre a indiqué que Ginna dogon occupe une place importante parmi les associations représentatives des communautés du Mali. Il a rappelé que l’armée malienne, grâce au leadership du président de la transition et au soutien du peuple malien, est entrain de terroriser les terroristes.
Concernant les questions de sécurité au pays dogon, il a indiqué que c’est un défi auquel l’armée va avoir la solution. « Ils n’ont plus de sanctuaire au Mali. Ils n’ont plus un territoire qui leur appartient », dit-il.
S’agissant des problèmes d’eau au pays dogon, il a indiqué que « 85% pour des projets de la primature sont dans la région de Mopti. C’est pour un montant d’environ un milliard ».