Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Étude sur les besoins et attentes des victimes de l’esclavage par ascendance à Kayes : La CNDH publie un rapport de 89 pages
Publié le lundi 23 mai 2022  |  Le Pays
Célébration
© aBamako.com par MS
Célébration de la journée internationale de la femme par la CNDH
Bamako, le 14 mars 2022. La Commission nationale des droits de l`Homme (CNDH) célèbre à travers une conférence débat la journée internationale de la femme
Comment



Le vendredi 20 mai 2022 s’est tenu dans la salle de conférence de Maeva Palace sis à Hamdallaye à la cérémonie du lancement du rapport de l’Étude sur les besoins et attentes des victimes de l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes. Ledit rapport a été publié par la Commission Nationale des Droits de l’Homme – CNDH Mali accompagnent de son partenaire « Avocats sans Frontières Canada – ASFC. C’était dans le cadre du projet « Soutenir la lutte contre l’impunité au Mali ».

La cérémonie présidée par le représentant du ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Cheick Tidiane Traoré a enregistré la présence du président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme – CNDH, Aguibou Bouaré, du Chef des projets d’Avocats Sans frontières, Abdoulaye Doucouré ainsi que les représentants du ministère de la Réconciliation Nationale, de la Paix et de la Cohésion, Bassodo Coulibaly.

Par ailleurs, c’était en fin 2017 début 2018, qu’un éveil de conscience a conduit des citoyens considérés comme esclaves, par d’autres citoyens supposés être leurs maîtres, à se révolter contre leur statut, explique la CNDH. Pour cela, souligne l’institution, les premiers ont donc entrepris de se soulever contre leurs conditions alors que les seconds tentaient tout pour maintenir le statu quo né de la pratique de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes.

Selon elle, la radicalisation des positions ne pouvait que conduire à des violences constitutives d’atteintes souvent graves aux droits de l’Homme, entrainant des déplacements forcés, des traitements cruels inhumains ou dégradants, des coups et blessures, des injures etc.

« Face à cette atteinte intolérable à leur dignité, les victimes ont entrepris des actions sur le plan judiciaire, très souvent sans succès. La CNDH a très vite estimé que les réponses apportées par l’État du Mali restaient insuffisantes, car laissant les victimes dans une situation de vulnérabilité infra minimale », déclare l’organisme indépendant en charge de la protection des Droits de l’Homme au Mali.

L’organisme affirme ne disposait pas de données fiables permettant de quantifier le nombre de victimes ou faire un état des procédures judiciaires entamées par les organisations de la société civile, les victimes, et leurs représentants légaux. De même, souligne-t-il, la CNDH ne disposait d’aucune donnée sur les besoins et attentes des victimes en termes de réparation et/ou de justice.

« C’est pourquoi, avec l’accompagnement de son partenaire privilégié, Avocats Sans Frontière Canada (ASFC), la CNDH, dans le cadre du projet « Soutenir la lutte contre l’impunité au Mali », a confié à un Cabinet Spécialisé une étude sur les Besoins et Attentes des victimes de l’esclavage par ascendance dans la Région de Kayes ».

Selon le président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme – CNDH, Aguibou Bouaré, la région de Kayes est l’épicentre du fléau. Ici et régulièrement, des traitements inhumains, cruels ou dégradants sont perpétrés à l’encontre d’une catégorie de nos concitoyens considérés par d’autres comme « esclaves ».

Le président Bouaré déplore que nonobstant les efforts consentis par le gouvernement, à travers les ministères de la Justice ; de la Réconciliation Nationale, le phénomène de l’esclavage persiste sur fond d’abus graves des Droits humains. « Il y a deux, la CNDH a été saisie de nouveaux incidents ayant fait des blessés graves », déclare-t-il. C’est pour cela qu’il en appelle à agir de concert afin de faire cesser de telles pratiques dignes d’une autre époque qui n’honore pas notre pays qui, faut-il le rappeler, dès 1222 interdisait l’esclavage avec la charte des Chasseurs du Mandé, bien avant la Charte de KURUKAN FUGA de 1236.

Notons que cette étude est réalisée par le Centre d’Études pour le Développement en Afrique – CEDA Mali. Le rapport présenté par le cabinet d’études est composé 89 pages.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

Commentaires