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Élections communales : Les mandats des conseils de nouveau prorogés
Publié le mardi 24 mai 2022  |  Le Tjikan
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Les mandats des conseils communaux élus le 20 novembre 2016 sont prorogés de six (06) mois à compter du 21 novembre 2021, à l’exception de ceux dont l’annulation de l’élection est devenue définitive, sont prorogés de six (06) mois, à compter du 22 mai 2022 par les autorités de la Transition et plus précisément le Président de la Transition, colonel Assimi Goïta à travers un décret en date du 20 mai 2022.

Les conseils communaux dont les mandats sont venus à termes depuis novembre 2021 viennent de bénéficier d’une nouvelle prolongation de leurs mandats pour 6 mois. Leurs mandats avaient été prorogés, on se souvient, pour 6 mois le 21 novembre 2021. C’est ce délai qui vient d’être expiré le 21 mai 2022. Faute de pouvoir organiser des élections pour renouveler leurs mandats mais aussi à cause des nécessités exigées par les circonstances, notamment les conclusions des Assises nationales de la Refondation et la prospective de la mise en place de l’organe unique de gestion des élections, en vue d’organiser des élections transparentes et de minimiser les risques de contestations liées aux résultats des élections, 6 autres mois ont été octroyés à ces conseillers communaux à compter du 21 mai 2022. Mais selon le Gouvernement, cette prorogation ne concerne pas les conseils communaux dont l’annulation de l’élection est devenue définitive.

Cette prolongation a été diversement appréciée. Selon certains, c’est une prolongation de trop. Mais pour d’autres, elle se justifie à cause de la situation actuelle du pays, marquée par l’insécurité dans le pays, même si les choses commencent à s’améliorer de plus en plus avec la montée en puissance des Forces armées maliennes (FAMa).

« Cette prolongation se justifie au regard de la situation sécuritaire qui prévaut dans le pays. Ce n’est pas parce que je suis concerné mais force est de reconnaitre qu’il est actuellement impossible de parler d’élections, surtout dans ma commune ici. Les populations sont d’ailleurs allergiques, sinon hostiles aux questions politiques ici. Elles sont plus préoccupées à gérer les questions de terrorisme et ses conséquences dans la zone. Et je suis entièrement d’accord avec elles. La sécurité prime sur tout. C’est pourquoi je soutiens les autorités de la transition pour avoir pris à bras-le-corps cette épineuse question de sécurité », a déclaré le maire de Ke-Macina, Mourzouck Yattara. Il n’est pas d’ailleurs le seul à penser ainsi.

Selon le maire de Sana, cette prolongation rentre en ligne droite de la normalisation.

« C’est vrai que ce n’est pas quelque chose de normal, mais cette prolongation est mieux que l’instauration d’autorités intérimaires. Par exemple, nous avons 775 communes dans le pays. S’il faut installer les autorités intérimaires dans toutes ces communes, cela va engendrer plus de problèmes que de solutions. Mais le seul problème, c’est la situation des communes qui n’ont pas pu organiser les élections en 2016 à cause de l’insécurité. Les élus communaux de ces communes viennent de faire un mandat de 5 ans dans l’illégalité. Ils bénéficient aussi de cette 2ème prolongation de mandats. Ce qui n’est pas du tout normal. L’Etat pouvait au moins mettre des autorités intérimaires dans ces communes. Sinon cette prolongation apporte la stabilité. Il reste maintenant à prier que l’Etat arrive à organiser les élections communales d’ici ces 6 mois pour éviter une 3ème prolongation. Ce qui n’est d’ailleurs pas autorisé par les textes. A moins qu’ils ne révisent les textes pour ne pas tomber dans un vide institutionnel », a alerté le maire de Sana, cercle de Ke-Macina, Tieboné Tangara.



M.Dolo
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