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Femmes et partis politiques : Le leadership féminin mis au second plan
Publié le jeudi 26 mai 2022  |  Le 22 Septembre
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L’évaluation interne des partis politique commanditée par le NDI a permis de constater que les femmes qui militent dans ces formations politiques sont traitées avec un certain mépris faisant d’elles des militants relégués au second rang

En vue de permettre aux formations politiques d’être des institutions plus inclusives et représentatives, le National Democratic Institute (NDI) Mali, à travers son programme « EMERGE) qui appuie les processus électoraux et les réformes, a commandité une étude sur l’évaluation interne des partis politiques dénommée « gagnez avec les femmes ». Le rapport de cette évaluation a été représenté à la faveur d’une cérémonie présidée par le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, le Prof Ibrahima Ikassa Maiga. Aux côtés duquel, on notait la présence du représentant de NDI-Mali, Dr Badié Hima et la représentante de la Coopération suisse au Mali, Mme Martina Durène. C’était ce mardi 24 mai, à l’hôtel Salam de Bamako, en présence de plusieurs responsables des formations politiques du pays.

Cette évaluation qui a enregistrée la participation de 638 personnes dont 291 hommes et 347 femmes a permis de formuler une panoplie de recommandations, à l’endroit de l’Etat, des partis politiques, des femmes, des organisations de la société civile, les institutions non étatiques et les médias.

Les recommandations à l’attention des formations politiques portent, entre autres, sur : la révision des textes internes des partis pour intégrer les principes d’inclusion, d’équité, de prévention des violences assortis de sanctions ; la valorisation de la participation politique des femmes dans les processus socio-politiques dans les discours des leaders politiques au niveau local et national ; l’application du quota de 30% dans la Charte des partis politiques pour les engager à améliorer la présence des femmes et des jeunes dans les organes et instances des parti ; le respect du quota de 30% ou plus dans les instances de prise de décision des partis politiques ; l’évaluation continue des besoins et priorités des femmes des parti et la formulation d’un plan d’actions avec un dispositif de mise en œuvre et de suivi-évaluation etc.

Quant aux structures des femmes et à leurs dirigeantes, l’étude recommande : l’appropriation des valeurs, de la vision, des principes et des orientations des parti ; l’engagement et l’implication dans la vie de ladite formation ; le renforcement des capacités pour améliorer leur compétence et leur confiance en soi ; les actions de plaidoyer pour améliorer l’implication de la femme dans la gouvernance des parti et dans la sphère publique etc.

Pour les organisations de la société civile, il ressort dans le rapport qu’elles doivent, entre autres, : contribuer à la création d’espaces d’écoute des femmes engagées en politique, afin de capitaliser leurs expériences ; faire le monitoring de l’application stricte du quota pour les postes électifs et nominatifs ; mettre en place un fonds de soutien aux femmes et aux jeunes candidates etc.

Concernant l’Etat, il s’agit : de prendre en compte le genre et des violences en milieu politique lors de la relecture de la Charte des partis politiques ; de respecter la loi sur le quota lors des nominations dans les instances de prise de décision ; de lutter contre la corruption électorale avec ses effets néfastes en termes de manipulation du vote et des candidatures etc.

D’autres recommandations non moins importantes ont été formulées à l’endroit de NDI, des médias publics et privés et des partenaires techniques et financiers.

Diakalia M Dembélé

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