Situation socio-politique / l’Imam Mahmoud Dicko sort de sa réserve et charge les dirigeants maliens et la Communauté internationale: ’’Le peuple malien, aujourd’hui, est menacé dans son existence, mais...’’

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Publié le jeudi 26 mai 2022 | aBamako.com

© Autre presse par DR
non consultation : la CMAS de l`Imam Mahmoud Dicko décide de ne pas participer aux Assises nationales de la République

L'Imam Mahmoud Dicko, depuis quelques peu silencieux, est sorti de sa réserve lors de l'ouverture de la 22 édition du Forum de Bamako.
Prenant la parole à cette tribune, le dignitaire religieux invité, n'y est pas allé du dos de la cuillère pour tancer la classe politique malienne. L'imam n'a épargné personne en taxant les dirigeants au pouvoir, notamment le gouvernement d'arrogant. la communauté internationale d'orgueilleuse, la classe politique de moribonde et la société civile d'inexistante. ci-dessous ces propos à l'égard de tous ces acteurs de la vie politique au Mali.

"Je veux parler du Mali aujourd'hui, pendant que le peuple malien, pris en otage par des gouvernements arrogants, je dis bien arrogants et la communauté internationale par leur orgueil pensent que le peuple malien doit rester dans cette situation, mourir à petit feu, assailli par la famille, par l'insécurité par le djihadisme qu'on arrive pas à contrôler. On ne cherche pas une solution. La communauté internationale est dans son orgueil, nous nous sommes dans notre arrogance, et le peuple est en train de mourir. Vous venez parler de paix de sécurité et de quoi ici, de quelle paix s'agit-il?

Je ne comprends pas l'habitude de la communauté internationale et leur orgueil pour dire que "nous avons dit ceci, il faut des élections de ceci, de cela", mais le b-a ba du droit de l'Homme, c'est d'abord le droit à l'existence. Le peuple malien, aujourd'hui, est menacé dans son existence, mais on est là à faire de la surenchère. Quand est-ce qu'il faut faire des élections où il ne faut pas le faire? 18 mois? 20 mois? 30 mois? Mais, écouter! Respecter un peu ce peuple. C'est pour cela j'ai parlé de l'arrogance de nos dirigeants. Je le dirai ici, je peux sortir il peuvent m'interpeller, mais je le dirai. Leur arrogance et l'orgueil de la communauté internationale, c'est le peuple malien qui est en train de payer ça. C'est extrêmement grave.

Une classe politique moribonde, qui ne bouge pas, qui n'existe plus, une société civile qui a cessé d'exister. Il faut dire, et aujourd'hui on a trimbalé le peuple entre des gens qui veulent une transition indéfinie, des gens qui ont des principes. Mais, ces principes c'est pour le peuple, c'est pour son bien-être. Si au nom de ce principe le peuple et l'Afrique entière doit assister à sa destruction, à son effondrement sans lever le petit doigt, je crois que l'histoire retiendra ça".

M.S

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