Par le projet Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’État et des Collectivités Territoriales (SIGRH), l’Etat marque un tournant décisif dans la gestion transparente des effectifs de la fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales.
Longtemps confronté aux défis de la maîtrise des effectifs de la Fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales, et de la masse salariale, l’Etat malien finit par trouver le tremplin pour juguler le phénomène de fonctionnaires fictifs, qui lui fait perdre des milliards de francs CFA par an.
En effet, ce sont des milliers de fonctionnaires fictifs qui se sont incrustés, découvert à la suite des opérations « contrôle physique des agents de l’Etat ». Il faut mettre fin au phénomène, d’où les efforts de autorités de la Transition qui ont abouti à la conception du projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’État et des Collectivités Territoriales, dont le but est d’instaurer une gestion plus efficiente des effectifs de la fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales.
Dans la dynamique de la Refondation de l’Etat, les Autorités maliennes de la Transition, sous le leadership du Président de la Transition, Colonel Assimi Gàïta, ont lancé ledit projet, le 24 mai dernier, au Palais de Koulouba, en présence des responsables des Institutions de la République, des Services Publics, des Partenaires Sociaux ainsi que la Société Civile. « Il apparaît de plus en plus que la gestion des ressources humaines au niveau de la fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales est entravée par des difficultés qui exigent des solutions plus adéquates si nous voulons donner un sens à notre projet de refondation », a souligné le Président de la Transition.
Colonel Assimi Goïta a précisé que la maîtrise des effectifs, au niveau de la Fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales, et de la masse salariale demeurent un véritable défi au Mali. D’où la nécessité de ce projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’État et des Collectivités Territoriales.
Ce projet qui comporte deux organes à savoir un Comité d’orientation stratégique et un Comité technique d’exécution, et dont la mise en œuvre s’étalera sur plusieurs mois, inclura les données du RAVEC, afin« de rendre les administrations publiques plus performantes ». A travers cette initiative, fait savoir le Président Goïta, « il y aura un enrôlement biométrique de l’ensemble des fonctionnaires de l’État et des Collectivités territoriales ».
Il faut rappeler que des contrôles physiques effectués quelques années auparavant ont décelé au moins 13000 fonctionnaires fictifs qui émargeaient chaque mois au trésor public pour 30 milliards de FCFA/an. Ce qui avait suscité des vives réactions de la part des Maliens lambda qui attendent voir comme les autorités vont réagir.
Somme toute, ce projet, financé par le budget national et entièrement exécuté par des fonctionnaires maliens, ouvre une nouvelle ère pour la gestion des ressources de l’État, en vue de bâtir « le Mali Kura ».