À quelques encablures du renouvellement du bureau de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), un scandale éclate au visage de certains de nos confrères: plus de 600 millions de francs CFA, fonds publics alloués à la presse par l’État, sous forme d’aide, auraient pris des destinations inconnues. Interrogé par le vice-président de l’ASSEP, Boubacar Kanté, non moins directeur de publication du journal Le Progrès, au cours d’une rencontre, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga dit avoir toutes les preuves sur les paiements effectués par l’État à la presse de 2019 à 2021. Dans un tel contexte de délinquance financière à grande échelle, il y a lieu de surseoir au renouvellement du bureau, afin de tirer au clair le scandale de plus 600 millions de francs CFA détournés par des journaleux.
Cette affaire sulfureuse est une aubaine pour assainir le milieu des médias, gangrenés par des brebis galeuses, des gens sans foi ni loi et des prédateurs de tous genres.