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Ministre, Abdoulaye Diop sur la coopération russe : « Il appartient aux Maliens de décider avec qui ils veulent travailler »
Publié le mercredi 1 juin 2022  |  Mali Tribune
Restitution
© aBamako.com par mouhamar
Restitution des travaux de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger
Bamako, le 04 octobre 2014.Radison blu Hotel.Dans le cadre  de ses activités de restitution des travaux  de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger, le  Ministre des A.E.I.A.C.I, Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP a animé une conférence de Presse.
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En marge de sa visite le 20 mai dernier à Moscou où il a été reçu par son homologue Serguei Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop a accordé une interview à une chaine internationale sur la question de la coopération entre le Mali et la Russie. Le patron de la diplomatie malienne y a laissé entendre qu’aujourd’hui, le Mali dans le domaine de la sécurité a choisi la Russie parce que ce pays répond à nos attentes.

Le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, à la tête d’une forte délégation, était en visite en Russie le 20 mai 2022. Cette visite à Moscou a été marquée par la rencontre entre le patron de la diplomatie malienne et son homologue russe, Serguei Lavrov.

En effet, ce dernier avait dénoncé la « mentalité coloniale » de Paris et de l’Europe au Mali. Le retrait militaire de la France du pays, en février dernier, s’était opposé dans un contexte sécuritaire dégradé et sur fond de tension entre la France et la junte militaire au pouvoir, accusée par les occidentaux d’avoir recours aux services du groupe militaire privé russe Wagner, considéré comme un bras armé du kremlin.

Dans cet entretien, M. Diop a signalé à qui veut l’entendre que le Mali appartient aux Maliens et qu’il appartient à ceux-ci de décider avec qui ils veulent travailler. Il estime qu’il faut qu’on sorte de cet état d’esprit de vouloir dire aux gens ce qu’ils doivent faire, là où ils doivent aller, qui ils doivent fréquenter.

« C’est notre pays, c’est à nous de savoir ce que nous voulons et je pense que nous sommes assez grands et je peux même penser que nous sommes très intelligents pour comprendre où se trouve notre intérêt », dit-il. Il demande à cet effet, à certains partenaires de cesser avec condescendance en disant de faire attention à la Russie ou à la Chine. « Je suis sûr que les Africains, les Maliens sont capables de comprendre ce qui est bien ou mauvais dans la relation avec chaque pays y compris ceux qui viennent nous donner de leçon », explique le patron de la diplomatie malienne.

Pour lui, il faut juste se respecter les uns et les autres et venir en toute humilité, c’est absolument normal que chaque pays cherche son intérêt, mais il faut que ça soit dans un esprit gagnant-gagnant et qu’on ne soit pas dans des politiques de prédations vis-à-vis des pays. A ses dires, aujourd’hui, il s’agit pour l’Afrique de sortir de cette approche du juste d’exportation des matières premières, nous voulons que ces pays viennent investir dans l’agriculture, dans la transformation de nos économies, dans l’industrialisation. Comment créer des valeurs ajoutées ? Les taux de transformation de coton au Mali est très bas et si nous pouvons amener ces taux de transformation à des niveaux importants ça créera beaucoup plus d’emplois. Du coup on aura les moyens pour faire face à des problèmes politiques, d’insécurité, d’emplois des jeunes, entre autres.



Ibrahima Ndiaye

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