SociétéSortie inopportune et inappropriée du ‘’Messi de Badalabougou’’ : Des voix s’élèvent contre les agissements de l’imam Mahmoud Dicko et le mettent en garde !
Depuis l’avènement de la démocratie en 1991 jusqu’à nos jours, l’apôtre Mahmoud Dicko ne s’est jamais éloigné de la politique. Son nom apparait dans presque toutes les actions de destruction du Mali.
Un fait confirmé par lui-même lors de sa sortie médiatique, dimanche 28 novembre 2021, dite de ‘’ clarification’’. Une sortie complètement ratée (un fait de Dieu puisque tout être humain qui se sert de la religion pour des fins machiavéliques sera humilié avant sa mort) et lui-même a étalé au grand jour ses agissements, manigances et combines. « Chassez le surnaturel, il revient au galop », dit-on. LeMessie de Baladoubougou est revenu à la charge, jeudi 26 mai 2022, lors du Forum de Bamako, où il a traité les autorités de la transition d’«arrogants qui ont pris le peuple en otage, la classe politique de moribonde, la société civile d’inexistante et la communauté internationale d’orgueilleuse… ». Cette énième sortie ratée de l’insatisfait l’imam Dicko a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et plusieurs voix ont tiré à boulets rouges sur l’ancienne autorité morale du Mouvement du 05 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP).
Le contre-pied du Chérif de Nioro
Le Chérif de Nioro a été le premier à réagir contre les propos de Dicko à l’encontre des autorités de la Transition.Dans son traditionnel message de ce vendredi 27 mai 2022, le Chérif, prenant en contre-pied les propos de l’imam, a réitèré son soutien et son accompagnement aux autorités de la Transition et appelé ses sympathisants à les soutenir. « Partout, dans le monde, les dirigeants se font toujours respecter à travers les pouvoirs qu’ils détiennent. Aucun pays n’aime être humilié ou vilipendé par une autre puissance quelconque, quelle que soit la richesse ou la diplomatie de cette dernière », a laissé entendre le Chérif de Nioro. Avant de poursuivre : « Moi, Bouyé, ma position reste intacte face à ces dirigeants tant qu’ils continuent à sauver l’honneur et la dignité des Maliens qui ont été humiliés aux yeux du monde entier à travers ses propres dirigeants ». A en croire le dignitaire religieux basé à Nioro du Sahel, aujourd’hui, notre pays connaît un régime militaire qui donne un nouvel élan et une nouvelle dignité à son peuple. « Raison pour laquelle je réitère, une fois de plus mon soutien et mon accompagnement à cette Transition, et je demande à mes fidèles et sympathisants de soutenir cette Transition », a-t-il expliqué lancé.
L’inconstance de l’imam Dicko
Après le Chérif de Nioro, l’ancien ministre Seydou Traoré a répondu sèchement à l’imam Dicko : « L’imam Dicko, vénéré et respectable patriarche religieux, votre discours au Forum de Bamako, a juste montré que vous êtes un humain parmi les humains, inconstant comme les humains savent l’être, ambiguë comme n’importe quel mortel. Mais, d’entre les humains, certains sont des élus de Dieu, et leur inconstance déroute, déprécie leurs paroles. Cela perturbe. Oui, moi je suis perturbé par votre adresse aux autorités de la transition lors du forum de Bamako, 22ème du genre en mai 2022. Discours tenu dans un contexte géopolitique que vous-même avez contribué à éclairer pour le grand public, un jour de décembre 2015… ».
Et le ministre Traoré de poursuivre : « Alors, quoi de plus normal que dans cet éclairage, face à une situation d’atteinte caractérisée à notre souveraineté que les autorités de la transition soient intransigeantes et arrogantes pour répondre à l’orgueil de la communauté internationale qui se croit et se prend “propriétaire” du Mali ». En effet, l’ancien ministre de l’Adema se dit très perturbé que le Qatar et Arabie Saoudite interposés, la France, l’Union européenne et l’Otan n’aient eu raison des convictions politiques, géopolitiques et géostratégiques de l’imam Dicko. « Dans ce cas, vous êtes libre comme tout citoyen de changer de posture et de discours. Mais je vous dis, cela ne vous va pas, et écorche votre image. Mais alors, cela ne vous va pas du tout », a-t-il laissé entendre. Avant d’indiquer : « Imam Dicko, personne ne va vous interpeller. Nos autorités sont respectueuses des droits constitutionnels et ont une éducation qui ne leur permet pas cela. Par contre, à charge pour vous de vous excusez publiquement, car nous sommes nombreux à nous sentir insultés par vos propos ».
Et l’ancien ministre Seydou Traoré de conclure : « Iman Dicko, comme Macron, Florence Parly, Jean-Yves Le Drian, le sénateur français Christian Cambon, président de la Commission des affaires étrangères et de la défense, vous nous avez manqué de respect. Vous avez déçu! La France de Macron jubile! Imam Dicko, soyez rassuré néanmoins de notre respect, de mon respect. Que Dieu vous garde et vous accompagne dans vos fonctions sociales, politiques et religieuses. Lui seul saura trouver pour vous le juste milieu pour le bonheur du Mali… ».
‘’La déchéance d’un faiseur de roi !’’
Le Président du Groupe d’action pour un Mali nouveau (Gamn) s’est également prononcé sur la sortie médiatique du parrain de la Coordination des mouvements et sympathisants de l’imam Dicko (Cmas). Issa Kané dit Kaïs, non moins porte-parole du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), n’est pas allé par le dos de la cuillère pour fustiger son ancienne autorité morale : « Une tribune inappropriée comme celle du forum de Bamako a servi de canal pour faire entendre l’un des derniers cris d’un traître en qui le peuple croyait ».
Selon le président du Gamn, l’imam Dicko a joué un rôle premier dans presque tous les régimes démocratiques au Mali et les a tous trahis, avec une couverture solide qui est la religion. « Le contexte changeant, je pensais qu’il avait l’intelligence de se dire que ses anciennes ne seront plus pignon sur rue, mais à le voir se débattre comme quelqu’un qui essaie de garder ses derniers souffles, j’ai compris qu’il est plus déstabilisé qu’on ne croit », a affirmé le président Kané. Avant de renchérir : « Il dit que nos dirigeants sont arrogants et la communauté internationale est orgueilleuse, cette posture confirme sa déstabilisation parce que nous nous rendons compte qu’il a perdu son art de communiquer. Une arrogance qui apporte honneur et dignité, est une valeur que tout le monde doit incarner, mais il ignore que la communauté internationale n’a pas d’orgueil, elle a des intérêts. C’est ce qui prouve qu’il ne comprend même pas dans quoi, il s’est fourré. Il y a mieux, accepter d’aller contre la dynamique de tout un peuple, ne s’explique que par une forte pression qui te déstabilise ou une forte garantie qui inhibe ta flexibilité cognitive, dans les deux cas les conséquences sont terribles ».
Toujours à en croire Kaïs, au-delà de la détraction, l’imam Mahmoud Dicko a insulté publiquement nos autorités, qui doivent s’assumer par rapport à tous ceux qui adoptent cette posture à cause de leurs intérêts. « Le respect acquis s’est effrité et il est rongé de l’intérieur par la perte de sa place de faiseur de roi. Cette sortie va précipiter sa placardisation », indique le président Kané qui prévient : « S’il insiste, ses monnaies lui seront rendues ».
Le CDM exige de Dicko des excuses au peuple malien et aux autorités
A travers un communiqué, le Collectif pour la défense des militaires (CDM) a condamné avec la dernière rigueur les « déclarations subversives, d’incitations et pleines de haines envers les autorités de la Transition panafricaine du Mali de l’imam Dicko ». Le CDM exige de M. Dicko des excuses au peuple malien et aux autorités de la Transition dans les 24h. Avant de s’interroger : « Mahmoud Dicko est-il au-dessus de la loi ? Dicko est-il super malien ? ».
Toutefois, les responsables du Collectif ont demandé aux autorités de la transition panafricaine du Mali de prendre toutes les dispositions légales pour tout comportement ostentatoire et ostensible. Ils n’ont pas manqué de renouveler leur soutien aux autorités de la transition et ont appelé l’ensemble des Maliens à l’union sacrée autour d’elles.