BAMAKO, 27 - Le gouvernement malien "reste disposé au
dialogue", a déclaré vendredi à l’AFP le ministre malien de la Réconciliation
nationale, Cheick Oumar Diarrah, au lendemain de l’annonce par des groupes
armés de la suspension de leur participation aux discussions avec Bamako.
"Pour nous, il n’y a pas rupture de confiance" avec les groupes armés
signataires d’un accord avec le gouvernement malien de transition, en juin à
Ouagadougou, a dit le ministre, interrogé par téléphone par l’AFP.
"C’est vrai qu’entre temps (depuis la signature de cet accord, NDLR), il y
a eu quelques accrochages, mais le gouvernement malien reste disposé au
dialogue", a-t-il assuré.
Dans un communiqué conjoint daté de Ouagadougou et publié jeudi soir, les
trois groupes armés - deux touareg, un arabe - ont annoncé avoir "décidé de
suspendre (leur) participation aux structures de mise en oeuvre" de leur
accord signé avec Bamako suite à une médiation conduite par le Burkina Faso.
Cet accord avait permis l’organisation de la présidentielle, y compris à
Kidal (nord-est), alors contrôlée par les groupes armés touareg qui y
demeurent aujourd’hui encore présents.
Le texte de jeudi a été signé par le Mouvement national de libération de
l’Azawad (MNLA, touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA,
touareg) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA, arabe). Azawad est le nom
donné à des régions du nord du Mali par des Touareg.
Selon les trois mouvements, la décision de suspension a été prise le 18
septembre, alors que leurs représentants participaient à Bamako à une réunion
du comité de suivi de l’accord de Ouagadougou.
Pour expliquer leur décision de suspendre les discussions, ils évoquent de
"multiples difficultés de mise en oeuvre de l’accord de Ouagadougou causées
notamment par le non-respect par la partie gouvernementale malienne de ses
engagements".
Ils réclament une réunion urgente de toutes parties.
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