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Quand Bah N’Daou échappe à une poursuite pour haute trahison ?
Publié le mardi 7 juin 2022  |  Le témoin
Conférence
© aBamako.com par mouhamar
Conférence de presse du ministère de la Défense et des Anciens Combattants.
Bamako, le 30 septembre 2014. Le colonel-Major Bah N`daw, ministre malien de la Défense et des Anciens Combattants a animé une conférence de presse sur l’annulation de contrats d’achat d’armements.
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L’ancien président déchu de la Transition, Bah N’Daou, savoure allègrement sa retraite après son renversement spectaculaire par la deuxième personnalité de l’Etat. Et il s’agit pour le moins d’un repos d’autant plus paisible que mérité. D’autant qu’il bénéficie d’un statut d’ancien président de la République avec l’ensemble des privilèges et avantages qui s’y rattachent. Un statut d’autant plus discutable que la législation y afférente s’applique plutôt aux détenteurs du titre d’ancien président de la République auquel Bah N’Daou ne répond pas pour n’avoir point accédé au plus haut sommet de l’Etat par voie élective. Est tout aussi discutable le confort judiciaire dont il jouit depuis sa libération et qui est manifestement incompatible avec les conditions de son renversement par le tandem des colonels putschistes et les arguments ayant prévalu au deuxième coup d’Etat. Il a été notamment déposé sur fond d’allégations d’actes subversifs aussi graves que la division de l’armée, la divulgation d’informations militaires stratégiques à un pays tiers. Autant de présomptions dignes de dénonciation de haute trahison pour un homme d’Etat sous serment mais à la poursuite duquel ses tombeurs ont renoncé pour des raisons inexpliquées. Ils y ont préféré les fleurs de la réhabilitation probablement parce que les accusations ne reposaient que sur le seul besoin de l’éjecter de son fauteuil.

L’affaire Birama Touré de retour au point mort

Le brûlant dossier de disparition du confrère Birama Touré est décidément passé par tous rebondissements possibles avant d’amorcer un tournant spectaculaire avec l’avènement de nouvelles autorités et leur choix de franchir le Rubicon en confirmant le fils de l’ancien président de la République, Karim KEÏTA, comme principal suspect dans l’affaire au même titre que l’ancien patron de la Sécurité d’Etat, le Général Moussa DIAWARA. Sauf que leur accusation repose sur les dénonciations dont la solidité vient d’être malencontreusement remise en cause par les interrogatoires d’un premier dénonciateur, en l’occurrence le célèbre inspecteur démissionnaire de la police, Papa Mamby KEÏTA. Interpellé pour dénonciation calomnieuse à son arrivée de Paris par la personne à laquelle il avait attribué le témoignage oculaire des sévisses corporelles infligées à Birama Touré, Papa Mamby, l’ex «Épervier du Mandé», n’aurait d’autre argument en soutien à ses allégations que la perte des supports électroniques contenant les preuves. Il s’est ainsi retrouvé sous contrôle judiciaire, un tournant qui rend logiquement sans objet l’action enclenchée contre toutes les personnes dont l’arrestation et la poursuite se justifie par ses douteuses allégations. Et dire que c’est pour leur donner de la consistance que le dossier a été retiré du tribunal de Grande Instance de C.IV pour atterrir en C.VI.

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