Ceux qui ont uni les tombeurs d’IBK semble avoir raison sur leur collaboration : la conquête et la gestion du pouvoir. En effet, annoncé en grande pompe, la célébration de la fête d’anniversaire du M5, hier dimanche au centre international de conférence de Bamako, n’a fait que mettre au grand jour la crise de leadership qu’il traverse depuis l’avènement d’un des leurs à la Primature. Tous les ténors ou presque – qu’on avait l’habitude de voir sur la place mystique de l’indépendance – ont disparu. Si d’autres comme Oumar Mariko ne sont plus libres de leur mouvement, certains ont visiblement choisi eux-mêmes de briller par leur absence à la cérémonie. Parmi eux figurent, entre autres, l’Iman Dicko ex autorité morale du mouvement, Issa Kaou Djim, Cheick Oumar Sissoko, Mme Sy Kadiatou Sow, Modibo Sidibé, Clément Dembélé et le célèbre animateur des meetings N’Dounga. Hormis Clément, tous ces ténors ont officiellement décidé de se démarquer du directoire actuel du mouvement dont le président est taxé d’être à la base de la division ayant eu raison des idéaux et objectifs initiaux du mouvement au profit de ses propre intérêts.
Et ce n’est pas tout. Autre absence et pas des moindres : celle de Me Moundaga Tall. Et, selon des indiscrétions, il semble qu’il n’est plus en odeur de sainteté avec le directoire du M5 depuis la radiation de la branche Kaoural. Il n’aurait pas gobé la manière dont le représentant de ce mouvement a été mis à la porte tel un vulgaire voleur. Comme quoi, il pourrait également prendre ses distances avec le Comité stratégique dirigé, en maitre absolu, par Choguel K Maiga.
Et c’est en l’absence de ses compagnons de lutte que ce dernier a fait son apparition en one man show à la cérémonie. Arrivé au moment où l’on parle de lui comme la cible à abattre de l’organisation sous-régional, Cedeao, l’occasion était bonne pour Choguel de faire passer des messages voilés pour motiver son maintien à la tête du gouvernement de Transition après une revue de sa troupe mobilisée pour la circonstance.