Plus que quelques semaines avant la tenue des examens de fin d’année sur l’étendue du territoire malien. Les élèves sont concentrés sur les révisions pour le bon déroulement des tests, avec le dessein d’accéder au cycle supérieur. A l’instar des années précédentes, l’année scolaire 2021-2022 n’a pas connu de grandes perturbations. Néanmoins, parents d’élèves et enseignants espèrent qu’il n’y ait pas de fuite de sujets ou encore de cas de fraude afin que chacun ait le résultat qu’il mérite. En effet, il est très difficile qu’une année scolaire se passe au Mali sans être perturbée par des grèves intempestives. Tantôt ce sont les enseignants tantôt se sont les élèves, mais cette année, on peut constater que l’école malienne n’a pas connu les mêmes perturbations que les années précédentes, probablement à cause des sanctions imposées par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA)
Quoi qu’il en soit, le ministère de l’Éducation nationale a fixé les dates des examens des enseignements fondamental, normal, secondaire général, technique et professionnel au titre de l’année scolaire 2021-2022.
Les épreuves écrites de l’examen du diplôme d’études fondamentales (DEF) se dérouleront entre le lundi 27 et le mercredi 29 juin 2022, tandis que celles de l’éducation physique et sport (EPS) sont prévues pour le 6 juin.
Quant au CAP, il se déroulera du lundi 20 au jeudi 23 juin 2022 et le brevet de technicien (BT) du lundi 4 au jeudi 7 juillet 2022.
Concernant le baccalauréat, il est prévu du lundi 18 au jeudi 21 juillet 2022, avec les BAC technique et professionnel annoncé du 14 au 15 juillet 2022.
Les examens de l’Institut de formation des maîtres (IFM) sont prévus du lundi 18 au vendredi 22 juillet 2022 et les BT santé et agro-pastoral respectivement du lundi 25 au vendredi 29 juillet 2022 et du lundi 1er au vendredi 5 août 2022.
Il reste que la réussite tient plus à la bonne préparation des candidats qu’à la fraude et fuites de sujet qui entachent la sincérité des examens et concours et préoccupent tant les parents d’élève. La problématique est en effet une triste réalité qui gangrène le système éducatif malien et dont l’éradication assurerait une éducation de meilleure qualité et une meilleure formation aux apprenants.
C’est pourquoi les parents d’élèves sont soucieux d’examens assez propres et crédibles pour refléter les efforts réels des enseignants et des élèves durant une année scolaire qui s’est déroulée du reste sans heurts.
Cependant chaque année et de façon récurrente, l’école malienne est confrontée à la circulation de faux sujets d’examen ou à la fuite des sujets d’examen qui soulèvent de nombreuses interrogations sur le niveau des élèves, le laxisme du système de surveillance et la rigueur département en charge de l’Éducation nationale qui choisit les sujets. Sur la question les responsabilités semblent partagées et les acteurs se jettent la pierre.
Abba Cissé, enseignant, estime qu’à la baisse de niveau des élèves, ces dernières décennies, s’ajoute le manque de vigilance ou de rigueur des surveillants dans certains centres mais la responsabilité des fuites de sujets ne saurait incomber aux enseignants et relève plutôt du département. «Il faut sécuriser les sujets afin d’assurer le bon déroulement des examens et arrêter de pointer du doigt les enseignent» a-t-il indiqué. Et de conseiller de prendre des mesures pour freiner les fuites et stopper les fraudes ainsi que des sanctions exemplaires à l’encontre des fautifs pour dissuader les éventuels fraudeurs.
Espérons que les examens de la session 20210-2022 marquent la différence pour amorcer le changement tant souhaité.